2 ans après un imam devant la justice pour antisémitisme

Mohamed Tataiat,  l’imam de la mosquée d’Empalot à Toulouse (Haute-Garonne) est renvoyé devant un tribunal correctionnel pour « provocation à la haine raciale ». Cela plus de deux ans après sa mise en examen et malgré le fait qu’il est présenté comme un homme de dialogue éloigné de tout radicalisme.

En effet, France3Régions, rappelle qu’en décembre 2017, lors d’un prêche en langue arabe, l’imam installé depuis plus de 35 ans en France a  fait référence à un hadith qui appelle les musulmans à tuer les juifs.  : « Les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres et les rochers et les arbres diront : musulman, serviteur d’Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer ». Ces propos, selon Simon Cohen, l’avocat du CRIF ont valu à l’imam de 57 ans d’être renvoyé devant un tribunal correctionnel pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique » .

L’avocat souligne à ce propos qu’« Il est normal et sain dans une démocratie, et fécond pour les libertés que l’on puisse protéger certaines valeurs si on considère que ces valeurs ont été bousculées. Il est sain qu’il y ait un débat ».

Suite à une dénonciation en juin 2018 – soit cinq jours après l’inauguration de la Grande Mosquée de Toulouse – le parquet de Toulouse se saisit de l’affaire avant l’ouverture d’une information judiciaire cinq mois plus tard. Le Crif, la Licra, le bureau de vigilance contre l’antisémitisme et Sos Racisme se constituent alors partie civile dans cette affaire. 

Malgré l’expression de ses regrets auprès de la communauté juive et estimant une mauvaise interprétation de ses propos, Mohamed Tataiat est mis en examen en décembre 2018.

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