89 mosquées sont dans le viseur de Gérald Darmanin

89 mosquées soupçonnées de « séparatisme »  sont dans le viseur du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. 17 ont d’ores et déjà été fermées, après 56 contrôles.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi 3 mars au Sénat des contrôles dans 89 mosquées soupçonnées de «séparatisme» après l’entrée en vigueur de la loi «confortant le respect des principes de la République» .

Cette loi prévoit en effet un élargissement des motifs de fermeture des lieux de culte.

«Au moment où la loi sera promulguée, je ferai organiser par les services du ministère de l’Intérieur le contrôle des 89 lieux cultes séparatistes dans les semaines qui suivront», a déclaré Gérald Darmanin.

L’article 44 de ce texte instaure une procédure de fermeture pour deux mois par les autorités étatiques ; des lieux de culte théâtres de propos, idées, théories, activités incitant à la haine ou à la violence ; ou tendant à les encourager. Cette disposition étend le champ d’une loi de 2017 ne prévoyant une telle mesure que pour la lutte antiterroriste. Les 89 lieux de cultes dans le viseur des autorités ; sont répartis sur 33 départements et font actuellement l’objet d’un « suivi particulier », a précisé le ministère.

17 mosquées fermées

En effet, « Ces dernières semaines », 17 ont déjà été fermés après 56 contrôles, a ajouté le ministère. Quatorze ont été fermés pour non-conformité avec des normes de sécurité. Ils sont situés à Bouzonville et Forbach (Moselle), à Marseille (2), Thiers (Puy-de-Dôme), au Pré-Saint-Gervais ; Sevran et Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis) ; à Villeneuve-Saint-Georges, Vitry-sur-Seine ainsi qu’un troisième dans le Val-de-Marne, à Montmagny, Goussainville et Villiers-le-Bel dans le Val-d’Oise. Ils doivent se mettre en conformité s’ils veulent rouvrir.

Deux autres ont été fermées dans le cadre de «procédures judiciaire ou administrative» à Villeneuve-d’Ascq (Nord) ; et Bobigny (Seine-Saint-Denis) et un pour «lien avec une activité terroriste» ; la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) après l’assassinat de Samuel Paty.

Par ailleurs, «dix lieux de culte soupçonnés de séparatisme» sont actuellement fermés en raison de la crise sanitaire ou pour travaux», a détaillé le ministère.

Aussi, tous ces lieux de culte pourront faire l’objet de «nouveaux contrôles» ; après l’entrée en vigueur de la loi et de ses nouvelles dispositions, selon le ministère.  

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