Après une condamnation, la Stib autorisera le port du voile
Après la condamnation de la société des transports intercommunaux de Belgique (Stib) pour discrimination à l’embauche à l’encontre d’une femme voilée, la société a décidé finalement de ne pas interjeter appel du jugement récent du tribunal.
Tout a commencé au début du mois de mai, lorsque le tribunal du travail de Bruxelles a condamné ; la STIB pour discrimination fondée sur les convictions religieuses et sur le genre. Selon la Ligue des Droits humains (LDH), une plaignante, de confession musulmane ; portant le foulard et à la recherche d’un emploi avait fait appel à des agences d’intérim et postulé ; à la STIB en décembre 2015 et janvier 2016.
Par deux fois, les agences de recrutement lui ont fait savoir que la STIB appliquait une politique de neutralité ; qui n’autorise aucun signe convictionnel et qu’elle devrait s’y conformer en retirant son foulard. Disposée à transformer son foulard en un léger turban, elle s’est présentée à un entretien lors duquel ; la question du retrait du foulard a été abordée: celui-ci est interdit, peu importe la façon dont il est porté.
Réuni lundi soir, le comité de gestion de la STIB a décidé selon RTL à l’issue d’un vote étriqué, de ne pas interjeter appel du jugement récent du tribunal du travail jugeant que la STIB avait fait preuve de discrimination à l’égard d’une candidate à l’emploi portant un voile en raison de ses convictions religieuses.
la Stib autorisera le port du voile
« La STIB a toujours été pionnière en matière de diversité. C’est parce que nous souhaitons poursuivre dans cette voie que le Comité de Gestion a décidé de ne pas aller en appel ; de l’ordonnance du tribunal du travail malgré ses imperfections », a commenté le président du Comité de gestion de la STIB, Merlijn Erbuer.
Selon un communiqué de la direction, le comité de gestion a demandé à la STIB de se lancer ; dans un processus participatif de révision de sa politique de neutralité. « La volonté est de promouvoir une neutralité plus ouverte sur des bases solides ; dans une démarche participative indispensable pour garantir l’adhésion au sein de l’entreprise.
A terme, l’objectif est de permettre le port de certains signes convictionnels dans l’entreprise ; tout en veillant à ce que le service rendu au citoyen reste neutre et que la liberté d’opinion ; de toutes et tous soit garantie sur le lieu de travail ».
(stib voile)