L’Iran rouvrie les mosquées dans 30% des comptés du pays
Les mosquées d’Iran, fermées depuis début mars afin de lutter contre la propagation du covid-19, ont commencé à rouvrir leurs portes dans 30% des comtés du pays, ceux où le risque de regain de la maladie est jugé minime.
En effet, la télévision d’Etat a diffusé des images de fidèles assistant à la prière dans une mosquée de la province de l’Azerbaïdjan oriental (nord-ouest) en respectant les mesures sanitaires et la distanciation sociale, et ce, en portant des masques et éloignés les uns des autres. L’instance chargée d’organiser les prières du vendredi a déclaré qu’elles se tiendraient dans 180 villes. Mais par crainte d’une recrudescence de l’épidémie, les mosquées restent fermées dans la capitale Téhéran.
Etant le pays le plus touché du Moyen-Orient, l’Iran n’a jamais imposer de confinement ou de quarantaine, mais a toutefois fermé les mosquées, écoles, universités, cinémas, stades et autres lieux de regroupement. Néanmoins avec cette annonce, le Gouvernement a sommé les citoyens de respecter les mesures de distanciation sociale « plus sérieusement ».
Ainsi, selon le ministère de la Santé, et pour accomplir les prières dans les mosquées les fidèles doivent porter des masques et des gants et ne peuvent y rester qu’une demi-heure au moment de la prière en utilisant leurs outils de prière personnels.
De leurs cotés, les mosquées ont reçu pour consigne de s’abstenir d’offrir de la nourriture et des boissons, ainsi que de fournir des désinfectants pour les mains et de désinfecter toutes les surfaces.
Mohsen Alviri, universitaire et théologien de Qom, premier foyer de l’épidémie dans le pays, a souligné l’importance des prières du vendredi dans la République islamique, qui « sont l’occasion de créer une interaction entre le gouvernement et les masses ».
« Outre l’aspect religieux des prières du vendredi, le public y est informé des affaires du pays », a affirmé M. Alviri à l’AFP, ajoutant qu’il s’agit de « l’un des symboles les plus importants de la participation du public dans l’arène politique de l’Iran ».
Le bilan total officiel au 08 mai s’est élevé à 106.000 cas, dont 6589 décès et 86064 guérisons.