Belfort : agression d’un jeune musulman ayant fêté Noël … la vérité est tout autre

L’affaire du jeune Belfortain de confession musulmane et fils de policiers qui a été tabassé après avoir fêté Noël a fait le buzz sur les médias. Seulement la vérité sur la réalité des faits et le motif de l’agression est tout autre que celle relayé dans les médias.

En effet, le procureur de Belfort a nuancé les faits, en déplorant  la circulation d’ « informations inexactes » dans un communiqué du lundi 28 septembre. Il évoque plutôt une « rixe » qui semble relever davantage « d’une question d’égo » que « d’une volonté d’imposer à autrui des convictions religieuses ».

Le procureur précise ainsi qu’il n’est « nullement établi qu’aurait été expressément reproché à une personne de confession musulmane de célébrer la fête chrétienne de Noël », en ajoutant  qu’il « ne peut être affirmé que la qualité de fils de policier serait à l’origine des violences ou en aurait été un élément déterminant ».  

Selon le parquet, le jeune homme avait posté le 25 décembre une photo de son repas de fête sur un réseau social et un de ses contacts lui aurait demandé s’il fêtait Noël, puis la conversation aurait dégénéré en injures. Un rendez-vous aurait alors été fixé, auquel le plaignant, déterminé à « régler le problème », se serait rendu accompagné de deux ou trois personnes. 

« Il est […] acquis que le plaignant s’est délibérément présenté au rendez-vous pour régler ses problèmes ‘comme un homme’. Il n’est donc pas permis d’affirmer qu’il serait tombé dans un guet-apens », a souligné le procureur. 

RTL rapporte qu’une  information judiciaire a été ouverte lundi et l’enquête se poursuit donc. L’auteur des messages s’est présenté de lui-même au commissariat de Belfort. Après quelques heures de garde à vue, il a été remis en liberté dimanche 27 décembre. Deux autres personnes âgées de 18 et 20 ans, soupçonnées de l’avoir accompagné au moment de l’altercation, ont aussi été entendues par les enquêteurs. 

L’un des accompagnateurs du plaignant s’est aussi présenté au commissariat de Belfort dimanche 27 décembre. Il a « reconnu avoir menti sur le nombre de personnes ayant porté des coups, maintenant toutefois avoir entendu des insultes notamment en relation avec la profession de policier », a-t-il été précisé.

L’information judiciaire doit encore identifier tous les protagonistes de l’affaire, ainsi que l’auteur des propos à caractère raciste proférés dans la conversation sur le réseau social, propos que le titulaire du compte dément avoir formulés lui-même.  

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