Belgique : dénonciation de la mort d’un étudiant lors d’un bizutage
Musulmans de France
Dia Sanda, un jeune étudiant noir de 20 ans est décédé en 2018 d’un œdème cérébral, après avoir subi un bizutage particulièrement violent de la part de la fratrie Reuzegom.
Un collectif anti- raciste (BYAR) s’est mobilisé, hier pour dénoncer la mort du jeune homme et lever le voile sur les circonstances de sa mort tragique.
En effet, Dia Sanda qui est un jeune étudiant noir de père mauritanien avait dû, le premier jour de son entrée à l’université de Louvain en Belgique ou il faisait ses études, ingurgiter une grande quantité d’alcool sans pouvoir ensuite s’hydrater pour faire baisser l’alcoolémie.
Du scotch avait été collé sur tous les robinets de son appartement pour pouvoir faire partie de cette fraterie.
Par la suite, le second jour, dans un chalet isolé de la région anversoise, il avait notamment dû avaler une préparation salée à base d’huile de poisson, puis séjourner dehors dans le froid dans un trou rempli d’eau glacée. L’étudiant de 20 ans est décédé le 7 décembre 2018 à l’hôpital d’Anvers, des suites d’« un œdème cérébral ».
« Sanda a subi le racisme et l’humiliation »
Ceci étant, le collectif anti- raciste a organisé hier un Sit in dans la ville ou a décédé le jeune Sanda Dia. Ils étaient envirant 200 personnes à se rassembler.
Les personnes réunis ont demandé justice pour Sanda et une manière aussi pour eux de soutenir les parents du défunt.
En outre, Le collectif antiraciste BYAR explique sur sa page Facebook :
«Sanda a subi le racisme et l’humiliation de la part de (la fraternité étudiante) Reuzegom (…) Sanda est mort, ils lui ont tout pris, ils l’ont laissé crever… ».
Pour sa part, Le recteur de l’Université, Luc Sels, a affirmé il y a quelques jours au sujet de cette tragédie :
«C’est l’une des pages les plus noires dans l’histoire de notre université. Les étudiants impliqués dans ce drame ne pourront que participer aux enseignements à distance n’impliquant aucun contact avec d’autres élèves»
Enfin, évoquant les étudiants qui composent cette fratrie de Reuzegom et qui sont une vingtaines à peu près, le parquet du Limbourg a signé un réquisitoire dans lequel il réclame le renvoi en procès de 18 membres de Reuzegom, soupçonnés selon les cas de « traitements dégradants », « administration de substance nocive ayant entraîné la mort », « négligence coupable » voire « homicide involontaire ».