Canada: La juge Marengo s’excuse d’avoir demandé à une dame d’enlever son hidjab en cour

Musulmans de France

Cinq ans plus tard, Eliana Marengo une juge de la cour du Québec s’est excusée auprès d’une femme musulmane après avoir refusé de lui permettre de comparaître devant elle en portant un hidjab.

En effet, l’affaire remonte en 2015 lorsque cette juge avait demandé à la jeune dame musulmane qui répond au nom de Rania Al- Alloul,  d’enlever son « Hidjab » si elle veut l’entendre, dans la mesure où le tribunal est un espace laïc et que Mme El-Alloul violait les dispositions vestimentaires du Règlement de la Cour du Québec, qui exigent qu’on soit convenablement vêtu au tribunal.

C’est ainsi que dans une lettre d’excuse lue mardi lors d’une audience virtuelle du Conseil de la magistrature, la juge Marengo explique dans sa lettre que le commentaire qu’avait fait  « Visait simplement à illustrer comment les règles du décorum sont généralement appliquées dans la salle d’audience, et était le plus certainement pas destiné à manquer de respect à vous ou à vos croyances », a-t-elle écrit.

M. Marengo ajoute que  «Enfin, Madame El-Alloul, je voudrais vous présenter mes excuses les plus sincères, que j’espère que vous accepterez.».

Ceci étant, la juge a reconnu tout de même avoir mal interprété  le Règlement de la Cour du Québec et elle promet de l’appliquer correctement à l’avenir.

Pour sa part, Rania Al- Alloul et dans une lettre de réponse a avoué que « J’espère qu’elle comprend la douleur qu’elle m’a causée et pourquoi il est si important pour elle d’assumer la responsabilité de ses actes », a-t-elle écrit.

Toujours est- il que El-Alloul a déclaré que sa principale motivation dans la poursuite de l’affaire était d’obtenir un jugement confirmant le droit de porter des vêtements religieux devant le tribunal, ce qui a été accordé par la plus haute cour du Québec en 2018.

«Notre système de justice n’est pas fait pour certains et pas pour d’autres. Non, c’est une démocratie où tout le monde doit être traité sur un pied d’égalité devant la loi», a-t-il indiqué.

Pour rappel, les propos de la juge à l’époque sur le port du hidjab dans un « espace laïc » comme elle a qualifié la cour du tribunal a suscité plusieurs réactions de la part de la communauté musulmane au Canada et autres. D’ailleurs, des dizaines de plaintes ont été déposés.

Cliquez pour commenter
Quitter la version mobile