Dérapage raciste des policiers à l’encontre d’un jeune égyptien à Seine- Saint Denis

Dans la nuit de samedi à dimanche, la police de l’ile de Saint -Denis dans la banlieue parisienne a interpellé un jeune homme d’origine égyptienne, soupçonné d’avoir volé un matériel d’un chantier. Selon le récit de la police, cette personne a tenté de prendre la fuite en se jetant dans la seine.

Sauf que ce qui s’est passé derrière a suscité une large indignation. En effet, une scène de violence « verbales et racistes » a été filmée par un témoin depuis son appartement.

Un journaliste militant a publié illico cette vidéo sur Twitter qui a fait le buzz sur la toile.  Il s’agit de ; Taha Bouhafs. Ce dernier qui été indigné par ses images montrant un jeune homme qui s’est jeté dans la seine et les policiers présents sur place ont lancé « Un bicot (terme péjoratif et raciste désignant un arabe nord- africain) comme ça, ça ne nage pas », entend-on dans cette vidéo. Pire encore, les fonctionnaires de la police (2) ont ensuite fait sortir cette personne et l’un d’eux a soufflé un mot à son coéquipier sur un air moqueur « Haha ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied ».

Sur d’autres images diffusées sur Twitter, on entend les policiers rire et des bruits sourds venant du fourgon où l’interpellé semblait crier. Le jeune égyptien de 27 ans a été dans un premier temps hospitalisé surtout après sa chute dans la seine avant qu’il soit placé en garde à vue pour vol par effraction et en réunion.

Une obligation de quitter le territoire a été prononcée à son encontre après son interpellation et l’enquête pour vol a été classée sans suite, a précisé le parquet. Selon le parquet, « il n’a pas fait état de violences lors de son audition et n’a pas déposé plainte à ce stade ».  

En outre, l’inspection général de la police (INGP) quant à elle, a ouvert une enquête pour « injures à caractère raciste et violences par personne dépositaire de l’autorité publique », a indiqué le parquet de Nanterre. Il faut ajouter aussi que le préfet de la police de Paris a demandé la suspension des deux policiers en question.

Ceci étant, la presse française a révélé que la ligue des droits de l’homme (LDH) en France a déposé une plainte pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique à raison de l’appartenance vraie ou supposée à une prétendue race ». SOS Racisme a assuré avoir fait de même.

Dans le même sillage, ce grave dérapage a fait réagir la classe politique en France, notamment ceux de la gauche. On citera entre- autre, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner qui a formellement condamné ses actes sur son compte twitter et le député français, Jean- Luc Mélenchon.

Cliquez pour commenter
Quitter la version mobile