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Dissolution de la coordination contre le racisme et l’islamophobie
Un an après la dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) c’est au tour de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie – CRI d’être dissoute par le Gouvernement français ce 20 octobre 2021.
C’est le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin qui annonce la nouvelle sur les réseaux sociaux : L’association « Coordination contre le racisme et l’islamophobie » a été dissoute en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République.
Les motivations du gouvernement
On peut lire dans le décret présenté par le ministre de l’intérieur que ; “la CRI tient un discours antisioniste appelant des messages à teneur antisémite, lesquels ne font pas davantage l’objet de condamnation. Ainsi, dès 2014, la CRI a publié sur son compte Facebook une vidéo dite des ; « derniers instants d’un palestinien abattu par des soldats israéliens », laquelle a généré des propos ; ouvertement antisémites : « Ce pseudo Etat comme Israel ; doit être supprimé ; de la carte du monde » « bande de batard ! mécréants !! Qu ’allah fasse justice », « race de merde »”.
Ainsi, cette décision de dissolution de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie ; a été motivée ; par le fait que “la CRI légitime et justifie les actes terroristes par la circonstance que la France serait un pays hostile aux musulmans ; qu’à travers ses commentaires sur les réseaux sociaux et son soutien aux associations faisant l’objet ; de mesures de dissolution pour incitation à la discrimination, à la haine et à la violence. Elle minimise la responsabilité des auteurs d’attentats ou des personnes légitimant le djihad armé ; en admettant également que « la libération de la parole raciste et des stigmatisations de certaines catégories de la population ont favorisé les passages à l’acte […] » “, selon le même décret.
La réponse de la CRI
Sur son site internet, la CRI se défend par ailleurs, par le manque de moyens pour pouvoir modérer tous les commentaires sur les réseaux sociaux : “La CRI a toujours été animée par des bénévoles qui ont accompagné des centaines de victimes et sans aucun salarié ou modérateur et sans les moyens d’en avoir pour surveiller et modérer la dizaine de pages ou réseaux sur lesquels nous communiquons.”.
Enfin, elle réfute toutes les accusation d’antisémitisme ou apologie du terrorisme ; “Notre association n’a jamais soutenu ou promu le terrorisme, la haine ou la violence, ni obtenu de subvention ; ou d’argent sale et n’a jamais été interpellée ou jugée pour incitation à la haine ou la violence” lit-on également sur son site.