Excision, apostasie, flagellation : réforme législative au Soudan
Le Gouvernement du Soudan a annoncé cette semaine une série de mesures répondant aux droits de l’homme. Parmi lesquelles l’abolition de la peine de mort pour apostasie de l’islam ; l’interdiction de l’excision et la possibilité pour les chrétiens d’importer, de vendre et de consommer de l’alcool.
En effet, le Conseil souverain soudanais, qui assure la transition démocratique dans le pays ; vient de valider une série de lois votées en avril par le gouvernement criminalisant l’excision.
Le texte de loi amendé souligne que « la mutilation des organes génitaux de la femme ; est désormais considérée comme un crime. Toute personne qui y a recours sera condamnée à une peine allant jusqu’à trois ans de prison ».
Par ailleurs, la consommation d’alcool en privé, en acheter et en vendre sera autorisé pour les non-musulmans. La consommation d’alcool reste néanmoins interdite aux Soudanais de confession musulmane.
L’apostasie sera désormais décriminalisée, et la flagellation en public ne fera plus partie de l’arsenal répressif. D’ailleurs, le ministre de la Justice, Nasreddine Abdulbari a été très clair sur ce point : « nous souhaitons abolir toutes les lois qui violent les droits humains au Soudan ». Pour ce qui est de l’apostasie qui était passible de peine de mort au Soudan ; n’a plus lieu d’être dans le pays.
Sur Twitter, le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a salué « un important pas sur la voie de la réforme judiciaire et de la réalisation du slogan de la révolution – liberté, paix et justice ».
Les autorités vont « réviser les lois et procéder à des amendements pour pallier les failles ; dans le système judiciaire », a-t-il ajouté.