Femmes voilées poignardées à Paris: 2 suspectes mises en examen
Musulmans de France
Deux femmes ont été mises en examen pour « violence volontaires », après l’agression à couteau de deux femmes voilées à la tour Eifel à Paris, suivi de propos raciste. Les deux victimes réclament « une tentative de meurtre », révèle l’AFP.
Les deux suspectes ont été mises en examen mercredi soir pour « violences aggravées par la réunion, l’usage d’une arme, l’état d’ivresse, et les propos à caractère raciste », a précisé une source judiciaire. L’autrice présumée des coups de couteaux a été placée en détention provisoire et son amie laissée libre sous contrôle judiciaire, selon des sources proches du dossier.
L’affaire remonte a la soirée de dimanche lorsqu’il deux femmes voilées d’origine algérienne qui se promenaient en famille au champ de mars à Paris ont été agressés par deux femmes à l’aide d’un couteau, après une altercation avec les deux suspectes sur la présence de leur chien qui consistait un danger pour les enfants.
Ceci étant, l’avocat des victimes, Me Arié Alimi, a déposé une plainte pour que l’enquête soit requalifiée en « tentative de meurtre à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion ».
Rappelons que les deux victimes sont âgés respectivement de 19 ans et de 40 ans. Les deux femmes sont reçu plusieurs coup de couteux.
Les deux femmes disent avoir été traitées de “sales arabes” par leurs agresseuses, qui leur auraient également dit : “Vous n’êtes pas chez vous ici”.
« L’une des femmes faisait également référence au voile que portaient plusieurs femmes de la famille, en parlant de +ce truc que tu as sur la tête+ », poursuit la plainte.
Pour Me Alimi, « le mobile est à l’évidence raciste car elles ont ciblé les femmes voilées et ont tenté de l’arracher”. “L’intention homicide ne fait pas de doute non plus, puisque le premier coup a visé la tête ».
« Il est à craindre que ce type d’acte se renouvelle compte tenu du climat délétère stigmatisant les musulmans. Il faut que les autorités cessent la chasse aux sorcières et empêchent les terroristes de parvenir à leur objectif principal, c’est à dire une stigmatisation des musulmans pouvant aboutir à d’autres radicalisations », a-t-il ajouté auprès de l’AFP.
« Dans le contexte particulier, il ne faut pas gonfler cette histoire et en revenir aux faits: une altercation qui tourne mal après des invectives », fait valoir Me Bernard Solitude, avocat d’une des suspectes, qui ont nié les propos racistes.