Fillon plaide pour l’interdiction du voile dans l’espace public
Quelques jours après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, l’ancien premier ministre Français, François Fillon est sorti de son silence. Dans un entretien accordé à l’Express, Filon a livré son analyse face sur la situation actuelle et sur « la propagation de l’islam radical en France ».
En effet dans cet entretien, François Fillon estime que l’assassinat de Samuel Paty ne doit pas pousser à circonscrire le débat à l’école : « une partie significative de la communauté musulmane refuse de s’intégrer, d’accepter les règles de la République et de la vie en commun. La situation à l’école n’est que la conséquence de cette situation générale ». C’est pourquoi, l’ex PM juge que «l’école et les enseignants ne peuvent pas, à eux seuls, lutter contre un phénomène qui se traduit par le basculement de quartiers entiers dans une forme de séparatisme, pour reprendre le mot du président de la République ». Raison pour laquelle, aussi, François Fillon considère nécessaire de «bannir le voile de tout l’espace public», dans «les établissements scolaires, universitaires, lors des scolaires et même dans tous les établissements recevant du public».
Il pointe la recrudescence des signes religieux au sein de la société et souligne qu’il est urgent d’agir. « Le nombre de prédicateurs, de fidèles eux-mêmes qui désormais adhèrent à l’idée que les règles religieuses, la charia, s’imposent aux règles républicaines, aux lois de leur pays, a considérablement augmenté. Les signes sont de plus en plus nombreux », affirme-t-il avant de citer : « Parmi eux, le port du voile, l’intransigeance sur les sujets d’abattage rituel, la contestation permanente du calendrier, de l’Histoire même… ».
François Fillon estime nécessaire l’évolution du droit et de la constitution de la Ve république pour parer la menace. « Il faut pour cela réformer le droit d’asile et simplifier l’ensemble de la législation concernant l’immigration, qui est d’une complexité extrême », a-t-il insisté.
Dans le long entretien qu’il a accordé, l’ex candidat à la présidentielle, a pris ses distances avec l’emploi du terme « séparatisme » car, dit-il, « le moteur de ce refus d’intégration n’est pas seulement la séparation, c’est l’imposition au monde des règles, des valeurs, des dogmes de la religion musulmane ».