Grand-Charmont : face à la saturation du carré musulman, le maire interveint
Le problème du manque de places dans les carrés musulmans en France revient sur le devant de la scène. Cette fois c’est le cimetière de Grand-Charmont, où le carré musulman arrivera bientôt à saturation. Sur 125 places dédiées aux défunts de cette confession, seules 25 sont encore disponibles.
En effet, l’Est Républicain rapporte que face à une demande accrue et qui s’est encore amplifiée avec les restrictions sanitaires, le maire Jean-Paul Munnier a tiré la sonnette d’alarme en toute fin de séance du conseil d’agglo qui s’est tenue jeudi dernier.
Lors de cette réunion, l’élu a rappelé que «ce problème concerne toute la collectivité [N.D.L.R. : Pays de Montbéliard Agglomération]. Plus de 50 % des personnes qui reposent dans cet espace n’habitent pas dans la cité ». « Nous avions pourtant anticipé les choses en aménageant le carré musulman il y a douze ans. D’autres villes ou villages [N.D.L.R. : Étupes, Sochaux, Dambenois…] n’ont pas anticipé ce phénomène de société et nous en subissons les conséquences », regrette Jean-Paul Munnier qui demande à tous les élus de prendre leurs responsabilités.
Munnier envisage donc désormais de refuser les permis d’inhumation aux familles dont les défunts ne résidaient pas à Grand-Charmont. « Je mettrai cette question à l’ordre du jour du prochain conseil municipal. Nous n’avons pas d’autre choix. Nous ne pouvons pas étendre le carré indéfiniment, les travaux ont un coût. De plus, le rite musulman impose certaines règles dont la position des tombes qui doivent être orientées [N.D.L.R. : comme le visage des défunts] en direction de La Mecque », explique Jean-Paul Munnier.
Par ailleurs, la municipalité devra aussi limiter les emplacements : « Les croyants musulmans ont l’habitude de réserver des espaces pour trois ou quatre personnes avec un seul corps par tombe. Ce ne sera plus possible. Nous remarquons aussi que les traditions funéraires de retour au pays se perdent. En plus, la pandémie interdit, pour le moment, le rapatriement des corps».