Incendies des mosquées : le CCIF saisi le Ministre de l’Intérieur
Après deux incendies d’origine criminelle enregistrée à Lyon en l’espace d’une semaine, le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF) a adressé un courrier au Ministre de l’Intérieur et des cultes pour la mise en œuvre du plan de sécurisation des lieux de culte.
En effet, dans ce courrier le CCIF porte à l’attention du Ministre l’inquiétude de la communauté musulmane de France à l’égard des lieux de culte, et ce, en raison de la hausse des attaques contre els mosquées. Le CCIF souligne « il est indéniable que malgré le discours niant la réalité de l’islamophobie, une haine susceptible de conduire à des actes criminels et meurtriers envers les personnes de confession musulmane s’est manifestée ».
A cet effet, l’organisme s’appuie sur l’article L. 111-1 du Code de la sécurité intérieure qui dispose que : « la sécurité est un droit fondamental et l’une des conditions de l’exercice des libertés individuelles et collectives. L’État a le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, à la défense des institutions et des intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre publics, à la protection des personnes et des biens. Il associe à la politique de sécurité, dans le cadre de dispositifs locaux dont la structure est définie par voie réglementaire, les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale ainsi que les représentants des professions, des services et des associations confrontés aux manifestations de la délinquance ou œuvrant dans les domaines de la prévention, de la médiation, de la lutte contre l’exclusion ou de l’aide aux victimes».
Ainsi, le CCIF estime que ces évènements démontrent l’urgence d’une intervention des autorités publiques afin de protéger efficacement les sites accueillant les personnes de confession musulmane.
Et par conséquent a saisi le Ministre afin d’étendre l’application du plan de sécurisation des édifices du culte, des lieux de sépulture et des centres éducatifs et sociaux à caractère confessionnel, en dotant ces sites d’un dispositif de protection et de surveillance.