Le mouvement anti-islam allemand Pegida mis sous surveillance
Les renseignements intérieurs de la région allemande de Saxe ont annoncé vendredi 7 mai étendre leur surveillance policière aux membres du mouvement islamophobe Pegida né dans cette région de l’ex-RDA, le qualifiant «d’extrémiste» et «anticonstitutionnel».
« Il n’est plus possible de considérer » ; le mouvement créé en 2014 « comme une composante de la scène d’extrême droite », a estimé l’antenne régionale de l’Office allemand de protection de la Constitution ; le qualifiant désormais de « mouvement aux aspirations extrémistes manifestes ».
Pegida est ainsi selon l’AFP classé ; dans les groupes contraires à la Constitution et leurs membres ; soumis à une surveillance policière, a-t-elle ajouté. D’autres régions allemandes, comme la Bavière, avaient pris des mesures similaires.
S’il a au début attiré un « public hétérogène » défendant des positions « modérées » ; il s’est radicalisé au fil des années, aussi bien idéologiquement que verbalement, poursuit l’institution.
« Des positions sont propagées ; en public qui sont incompatibles avec l’ensemble des valeurs ; de la République fédérale allemande », a-t-elle argumenté, citant entre autres le rejet du parlementarisme, de l’État de droit ou des prises de position antisémites, anti-islam et hostiles aux minorités.
Lancé en 2014 par Lutz Bachmann à partir de manifestations spontanées et hebdomadaires à Dresde ; Pegida fut à l’origine de la poussée de l’extrême droite antimigrants en Allemagne ; actuellement la première force d’opposition au Bundestag, la chambre basse du Parlement.