Les pratiques religieuses de plus en plus observées dans les entreprises françaises
Selon une étude publiée par l’Institut Montaigne, les comportements rigoristes ont progressé en 2020 et concernent particulièrement les salariés musulmans.
D’après l’édition 2020https://islam2france.fr/ du baromètre du fait religieux en entreprise réalisé par l’Institut Montaigne (« Religion au travail : croire au dialogue ») auprès de 25 000 cadres et manageurs, les pratiques religieuses s’immiscent davantage dans la vie des entreprises, en France, ces derniers temps. Deux sondés sur trois l’ont remarqué. Selon cette enquête rapportée par le Point, les comportements rigoristes ; sont observés ; dans 12 % des lieux de travail contre 8 % en 2019.
Si le prosélytisme est particulièrement ; observé ; chez les pratiquants évangéliques ; les comportements négatifs envers les femmes et les comportements ; « les plus problématiques et dysfonctionnels » concernent principalement les salariés musulmans, précise également cette même étude.
« Statistiquement, il faut distinguer deux parts. 80 % de situations dans lesquelles le fait religieux apparaît au travail ; sont bien gérées ; et ne génèrent au pire que des frustrations. Les dysfonctionnements les plus radicaux se concentrent dans 15 % à 18 % des situations restantes » ; indique Lionel Honoré, directeur de l’Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE) et auteur de l’étude, cité par Le Figaro.
Éric Challan-Belval, patron de l’entreprise d’insertion spécialisée dans le recyclage et la propreté ; La Feuille d’Érable ; interrogé par nos confrères, déclare ainsi : « Il y a vingt ans, j’avais des positions très claires et radicales sur la laïcité. Maintenant, je prône l’accommodement raisonnable ».
En effet, au début de l’année 2021, il a décidé de mettre en place une clause de neutralité, rédigée avec son avocat ; pour interdire tout signe religieux ostensible dans sa société. Pour lui, il s’agit « avant tout [de rassurer] les manageurs, et cela permet d’établir des règles claires ».
Ce chef d’entreprise demande à une conductrice portant le hidjab de le remplacer par une simple étoffe ; de manière à se prémunir des risques d’ordre mécanique. Quant à l’un de ses salariés qui réclame un espace calme pour faire la prière (pratiques religieuses) ; il lui répond que les vestiaires ainsi que les locaux de manière générale ; ne sont ; pas adaptés à ce type de pratiques religieuses.
Il s’est par la suite rendu compte que les flaques d’eau présentes dans les toilettes étaient dues aux ablutions de certains de ses employés. Par conséquent, le patron a décidé d’installer des toilettes à la turque ainsi que des douchettes.