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L’ONU s’inquiète des discours de haine en Bosnie et en Serbie
Les Nations Unies se sont inquiétées de la montée des discours de haine et de la glorification des crimes de guerre ; en Bosnie-Herzégovine et en Serbie.
Les Serbes de Bosnie ont célébré dimanche leur fête nationale marquant la création de la république de Serbie ; l’entité serbe de Bosnie, qui a été proclamée il y a trois décennies ; déclenchant une guerre qui a fait 100 000 morts.
En effet, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Liz Throssell a déclaré que l’ONU était ; “profondément préoccupée” par des incidents qui ont vu des individus ; “glorifier des atrocités et des criminels de guerre, cibler certaines communautés avec des discours de haine et ; dans certains cas, inciter directement à la violence”.
Elle a également déclaré que les gens avaient scandé le nom du criminel de guerre condamné Ratko Mladic, chanté des chansons nationalistes appelant à la prise de contrôle de lieux dans l’ex-Yougoslavie et tiré des coups de feu en l’air devant une mosquée.
Cependant, les médias locaux et les associations de victimes ont souligné qu’à Foca, des centaines de personnes ont assisté à un feu d’artifice organisé par des supporters de football de l’Étoile rouge de Belgrade ; au cours duquel un grand portrait de Mladic a été dévoilé sur un bâtiment.
L’ancien général serbe de Bosnie ; a été condamné ; à la réclusion à perpétuité pour crimes de guerre en Bosnie, notamment pour le massacre de Srebrenica et le siège de Sarajevo.
Tensions avant les élections
La Serbie et la Bosnie organiseront respectivement des élections en avril et en octobre, et Throssell a averti que “la rhétorique incendiaire et nationaliste continue” risquait d’exacerber un environnement politique “extrêmement tendu” en 2022.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a déclaré également que ; l’incapacité à prévenir et à sanctionner de tels actes, qui “alimentent un climat d’extrême anxiété ; de peur et d’insécurité dans certaines communautés”, était un obstacle majeur à la réconciliation et à l’instauration de la confiance. .
La Bosnie a été effectivement divisée en deux par les accords de paix des années 1990 ; donnant la moitié aux Serbes bosniaques du pays, l’autre étant gouvernée par une fédération croato-musulmane.
Aussi, le mois dernier, Milorad Dodic, membre serbe de la présidence tripartite bosniaque ; a lancé des plans de retrait des institutions centrales de Bosnie.
Cette décision a valu donc, de nouvelles sanctions financières de la part des États-Unis, Washington reprochant à Dodic d’avoir tenté de saper les accords de paix.
L’accord de paix de Dayton négocié par les États-Unis en 1995 a mis fin à 3 ans et demi ; de guerre ethnique en Bosnie divisant le pays des Balkans en deux régions autonomes ;- la République serbe et la Fédération dominée par les Bosniaques et les Croates.
La rhétorique sécessionniste de Dodik de ces derniers mois a encouragé ainsi les nationalistes serbes qui ont provoqué ces derniers jours des incidents dans toute la République serbe, tirant en l’air ; près des mosquées pendant les prières, louant publiquement les criminels de guerre condamnés et menaçant leurs voisins musulmans.