Polémique après la tolérance des déplacements des musulmans pour la prière dans le Tarn
L’affaire commençait à tourner en polémique. Dans le département du Tarn, les forces de police ont reçu pour instruction de tolérer les déplacements des musulmans pour l’aumône ou pour la prière du matin.
En effet, d’après une information publié par le Journal d’Ici, pendant la durée du Ramadan les forces de l’ordre auraient reçu pour consigne, de la part de la préfecture du Tarn, de ne pas verbaliser les personnes de confession musulmane qui circuleraient jusqu’à 22 heures pour pratiquer l’aumône islamique et à partir de 5 heures, pour la prière du matin.
Pour étayer son information, le média local se basait sur des mails de la préfecture envoyés ; aux commissariats de police et aux gendarmeries du Tarn.
Toutefois, cette supposée tolérance a provoqué un début de polémique dans le Tarn ; par la voix du maire de Lavaur (Tarn), Bernard Carayon, qui dans un communiqué daté du 16 avril ; fustigeait la supposée « tolérance préfectorale », «Dans cette tolérance préfectorale , il y a tout : la discrimination au profit d’une religion, la vérification au faciès, la soumission de l’Etat à une pratique religieuse. Il reste à savoir si cette décision relève de la seule initiative de la préfète du Tarn ; ou d’une décision gouvernementale. Sommes-nous encore en France, et en République? ».
Devant ce début de polémique, dans le contexte tendu d’une crise sanitaire ; la préfecture a publié un « démenti formel », vendredi 16 avril :
« La préfète du Tarn estime que les forces de l’ordre ont mal compris ses consignes de tolérance sur le couvre-feu pendant le Ramadan pour les musulmans. Et appelle désormais à verbaliser toute personne contrevenant aux règles de circulation après 19 heures. Toute personne contrevenant aux règles du couvre-feu de 19h doit faire l’objet de verbalisation ».