Saragosse : Un ancien cimetière musulman de 300 tombes découvert grâce à la réfection des routes
Un projet de réfection routière dans la région de Saragosse (Espagne) a permis la découverte de l’un des cimetières musulmans les plus anciens du pays qui comprend plus de 300 tombes.
En effet, selon le Times qui a rapporté cette information, cette découverte constitue pour les historiens une mine d’informations à propos de la présence des musulmans dans la péninsule ibérique au XVIIIe siècle.
Des ouvriers sont initialement tombés sur les sépultures alors qu’ils élargissaient une route à Tauste, un petit village près de Saragosse. Des archéologues ont alors été appelés et des équipes ont retrouvé plus de 300 tombes, dont certaines datent du XVIIIe siècle. «Nous avons découvert l’un des cimetières musulmans les plus anciens et les mieux conservés de la péninsule ibérique», a affirmé l’archéologue Rafael Laborda en ajoutant « bien qu’il s’agisse d’une région frontalière et instable à l’époque, nos travaux indiquent que cette nécropole appartenait à une communauté musulmane stable qui a duré plus de quatre siècles».
Saragosse était une région tumultueuse où des fiefs chrétiens et musulmans se faisaient la guerre. «Ce cimetière est à l’extrême limite des territoires musulmans, ils auraient été menacés par les royaumes chrétiens », explique M. Laborda.
Paleoymas SL, la société chargée des fouilles, a déclaré aux médias locaux que tous les restes seraient enlevés dans un délai d’un mois.
Au moins 10% des restes seront étudiés à des fins académiques, tandis que le reste de la découverte sera stocké dans une crypte spécialement construite, a ajouté un porte-parole de la société.
Beaucoup de corps sont bien conservés et intacts, selon l’agence de presse Cope , mais quelques-uns ont été endommagés par des tuyaux modernes.
Une analyse préliminaire de la région montre que la population musulmane était plus nombreuse que ce que l’on pensait. Une analyse d’ADN déterminera les origines de cette population et fournira des informations à propos des pratiques de conversion à l’islam dans la région, selon les archéologues.