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Une pétition pour abandonner la charte des principes de l’islam

La charte des principes de l’islam ne fait pas consensus. Après les critiques et le refus de certaines fédérations de l’approuver, le temps est venu  au lancement d’une pétition pour l’abandon de cette charte.

En effet, la pétition en ligne qui a récolté jusqu’ici 271 signatures et rédigée  par des citoyens anonymes ; se considérant comme des « Français de confession musulmane » justifie leur action par le « refus d’une charte des principes de la république dictée par le l’Etat français ». Le document réclame  l’abandon de la « Charte des Principes de l’Islam de France imposé par la France».  

Les initiateurs estiment ainsi que ; « le CFCM est sous pression du gouvernement et du président de la république depuis plusieurs mois ». Ils s’étonnent que « les membres de gouvernement fixent le cadre des principes auxquels les musulmans de France doivent se plier. Dans le cas contraire ces derniers se verraient infliger des représailles ».

Par ailleurs, le texte regrette que « les révisions proposées par des fédérations ne soient pas entendues par l’exécutif ». La pétition souligne que « ce texte a été révisé à plusieurs reprises car le contenu n’a pas été jugé recevable par l’exécutif. Même Marlène Schiappa a contribué à la rédaction de cette charte en imposant des sujets comme le rejet des certificats de virginité qui sont déjà condamnés par la loi et qui relèvent plus de l’ordre culturelle que religieux ».

Toute en rappelant à l’exécutif le premier alinéa de l’article 1er de la Constitution de 1958 ; qui prévoit que ; « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances », les signataires font donc allusion aux trois précisions apportées par le Conseil constitutionnel.

Ainsi, selon le texte, « le principe de laïcité figure au nombre des droits et libertés que la Constitution garantit ».

En outre, tout en concédant « le principe organisationnel de la République », le texte rappelle que ; « la laïcité impose la neutralité de l’État, ainsi que le principe selon lequel la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte ».

C’est pourquoi ils estiment que « dès lors, l’Etat n’est pas légitime à intervenir dans la définition, l’exercice et donc les principes fondateurs d’un culte. Il s’agit d’un acte anticonstitutionnel ! » et ajoutent que « les musulmans de France sont des citoyens à part entière et sont égaux devant les lois de la République Française dont ils sont membres ! ».

« C’est pour cette raison que rien ne peut expliquer cette intervention de l’Etat sur la gestion du culte musulman. Il est également anticonstitutionnel et illégal de menacer de représailles toutes protestations légitimes de la communauté musulmane de France » souligne-t-on, tout en précisant que « les français musulmans aspirent à vivre leur foi dignement dans le respect des lois en vigueur au sein de la République Française. Ils méritent le respect et la reconnaissance sans conditions spécifiques par la république qu’ils constituent ».

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