36 organisations accusent la France d’enraciner l’islamophobie
L’ONU est invitée à prendre des mesures contre la France qui est accusée par 36 organisations issues de 13 pays d’ « enraciner l’islamophobie ».
En effet, une coalition d’organisations de la société civile a écrit au Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) pour lui demander d’ouvrir des procédures d’infraction officielles contre le gouvernement français, accusé d’enraciner l’islamophobie et la discrimination à l’encontre des musulmans.
Par le biais d’un document de 28 pages les 36 organisations ont déposé une plainte auprès du CDH dans laquelle elles dénoncent « une violation manifeste d’un certain nombre de droits fondamentaux qui sont protégés par des lois ratifiées par Paris ».
D’après le document, les agissements et les politiques de la France à l’égard des communautés musulmanes vont à l’encontre des lois internationales et européennes.
Parmi les signataires figurent l’EMISCO (European Muslim Initiative for Social Cohesion) établie à Strasbourg, la Muslim Association of Britain et le Council on American-Islamic Relations.
La plainte présente tout d’abord une chronologie des discours du président français Emmanuel Macron qui stigmatisent spécifiquement les communautés musulmanes.
La coalition accuse ainsi le gouvernement français d’avoir exploité la mort de Samuel Paty « à des fins racistes et islamophobes ».
La plainte évoque les domiciles de musulmans et les locaux d’organisations musulmanes qui ont notamment été perquisitionnés mais aussi plusieurs exemples d’agression étatique contre des enfants musulmans.
Le document mentionne en outre « les procédures officielles entamées par l’État français pour dissoudre l’organisation caritative musulmane BarakaCity et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), une association de défense des droits de l’homme, qui ont été publiquement désignées comme des structures « ennemies de la République ».
« Les musulmans du monde entier se sont unis derrière l’appel à demander des comptes au gouvernement français pour le soutien qu’il continue d’apporter aux publications diffamatoires à l’égard du Prophète (que la paix soit sur lui) », a déclaré Feroze Boda de la Muslims Lawyers Association, qui a déposé la plainte au nom du collectif.
« Nous espérons qu’ils s’uniront à nouveau autour de cette première mondiale, un effort véritablement collectif, qui élargit l’appel à la responsabilité et au changement positif pour inclure le démantèlement des politiques haineuses à l’égard des musulmans qui sont omniprésentes en France ».
Le document conclut en accusant la France d’agir « de manière disproportionnée » et d’appliquer « déraisonnablement » des exceptions aux restrictions des libertés fondamentales afin de protéger la sécurité nationale.