Charlie Hebdo : manif devant l’ambassade de france à téhéran
Après les Pakistanais, c’est au tour des Iraniens de manifester contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo qui a republié les caricatures blasphématoires du prophète de l’islam.
En effet, la manifestation a eue lieu mercredi devant l’ambassade de France à Téhéran, où les participants ont dénoncé le refus du président français Emmanuel Macron de condamner les caricatures blasphématoires au nom de la liberté d’expression.
Une déclaration condamnant la décision de republication des caricatures par Charlie Hebdo a été publié par les manifestants, qui estiment qu’elle viole la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Dans cette déclaration, on souligne : « cet acte de Charlie Hebdo a non seulement prouvé la fausse nature des slogans lancés par des sociétés occidentales concernant la liberté d’expression, mais elle révèle explicitement la complicité du lobby sioniste en France dans la mise en œuvre d’un plan visant à détourner l’attention des musulmans des réalités des crimes commis en Asie occidentale ».
De son coté, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a qualifié cette publication de « plan sioniste et américain ». Dans un communiqué, le CGRI affirme que l’échec des politiques hostiles de l’Arrogance mondiale et du sionisme contre l’Oummah islamique a incité les dirigeants du régime terroriste des États-Unis et du régime d’Israël à jouer la carte de l’islamophobie.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé dans un tweet publié mercredi dernier que la décision de Charlie Hebdo de faire circuler des caricatures sur le prophète ne relevait pas de la liberté d’expression, mais d’une hypocrisie institutionnalisée. Il a signalé dans ce sens que « la diffamation et la profanation stéréotypées » du prophète et du livre saint de l’islam « incitent à la violence et à la haine contre 1,8 milliard de musulmans ».
Pour sa part, le Leader de la Révolution islamique, Ayatollah Khamenei, a condamné le magazine français, tout en estimant que de telles actions hostiles sont enracinées dans les « politiques profondément anti-islamiques» des sionistes et des gouvernements arrogants.
Dans un message publié mardi, le Leader de la Révolution islamique a déclaré que « le péché grave et impardonnable commis » par le magazine français « révélait une fois de plus l’hostilité et la rancune malveillante entretenues par les organisations politiques et culturelles occidentales contre l’islam et la communauté musulmane ».