Fin des imams détachés : Chems-Eddine Hafiz contredit Macron
La fin des imams détachés formés ailleurs représente le cheval de bataille du Président Emmanuel Macron pour en finir avec « le séparatisme islamiste » d’ici 2024. Mais pour Chems-Eddine Hafiz ce plan théorique est difficile à appliquer et réaliser sur le terrain.
En effet, intervenant sur le plateau de France info hier samedi 31 octobre, le recteur de la Grande mosquée de Paris a livré son avis sur la question, en estimant que la fin des imams détachés « n’est pas réalisable » en quatre ans comme le voudrait le président de la République. Si « c’est un vrai problème », selon le recteur, il estime qu’il faut « d’abord faire un tri au niveau international, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac ». Pour lui le plan de Macron n’est qu’un discours pour « émettre un vœu » car la réalité est toute autre sur le plan de la réalisation. Il faudrait toutefois renforcer la relation existante depuis un bail entre la France, l’Algérie et le Maroc.
Combattre le Ouahabisme
Il a révélé dans ce sens être sûr et certain que les imams algériens et marocains ; ne se prononcent jamais contre la France lors de leurs discours. Cela pour dire qu’il faut combattre d’autres partis. Pour étayer son point de vue ; Chems-Eddine Hafiz a donné l’exemple de la Ligue islamique mondiale [organisation basée en Arabie] et les « médias interposés » qui diffusent des discours antisémites, contre la démocratie, un discours biaisé de l’islam. Selon lui, il ne faut pas s’attaquer aux imams mais plutôt à ceux qui sont contre la démocratie.
Par ailleurs, Hafiz a déclaré qu’il fallait « libérer l’islam des influences étrangères », et ce, en faisant connaitre aux autres la vraie face de l’islam. Il argumente à cet effet que depuis le 11 septembre 2001, la signification de l’islam a changé pour devenir synonyme de « terrorisme, de violences, de tueries, de morts… ». Pour palier à cela, Chems-Eddine Hafiz propose que les imams sortent de leurs mosquées et aillent à l’extérieur et raconter voire éclaircir le grand flou sur cette religion. Et c’est la toute première mission pour lutter contre les mythes et les fausses images sur l’islam. Pour lui, ce n’est pas de l’encre sur un papier. Chems-Eddine Hafiz compte bien faire aboutir ce projet. Il a de même révélé qu’il est en train de lancer « des universités populaires itinéraires à travers toute la France ». Et ce, pour expliquer la vraie religion.