Dix mois de prison avec sursis requis contre Idriss Sihamedi
Musulmans de France
Le président et fondateur de « Baraka City » Idriss Sihamedi, qui est accusé d’avoir diffusé 80 tweets divulguant des éléments de la vie privée de l’ex-journaliste de “Charlie Hebdo”, Zineb El- Rhazoui, a été jugé, hier, par le tribunal de Paris de dix mois de prison avec sursis.
Le jugement a été mis en délibéré au 15 janvier, quelques jours avant un deuxième procès pour des faits similaires à l’encontre de la chroniqueuse Zohra Bitan.
Pour le tribunal de Paris, il s’agissait bien de cyberharcèlement et non d’un « débat d’idées ». Dix mois de prison avec sursis donc ont été prononcés ce vendredi par le tribunal judiciaire de Paris à l’encontre d’Idriss Sihamedi, fondateur de l’ONG Barakacity, pour harcèlement en ligne envers Zineb El Rhazoui, ex-journaliste de Charlie Hebdo.
Sihamedi et El Rhazoui ne se sont jamais rencontrés. Le premier a commencé à tweeter quotidiennement au sujet de la seconde fin septembre, la qualifiant de « plus grosse imposture islamophobe », « obsédée par l’argent, mythomane », « lâcheté de ce pays ».
La journaliste a déposé 21 plaintes, pour menaces de mort pour le seul mois de septembre, notamment après le Hashtag lancé sur les réseaux sociaux (#BalanceZinebElRhazoui).
Pour sa défense, Idriss Sihamedi le fondateur de BarakaCity s’est décrit comme un « lanceur d’alerte » et un « journaliste indépendant », n’hésitant pas à se comparer à Mediapart, souligne Le Monde. Son but « engager un débat contradictoire » et prouver la « duplicité » de sa victime en usant de sa « liberté d’informer » et dans « l’intérêt général ».