La coexistence pacifique entre les religions est une nécessité urgente
La coexistence pacifique entre les adeptes des religions et des cultures est une nécessité urgente dont chacun a besoin pour faire face aux voix de la haine et du racisme. C’est ce qu’a affirmé Muhammad bin Abdulkarim Al-Issa ; le Secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM) basée à La Mecque.
C’est lors de la deuxième édition du Forum virtuel des médias de l’Union des agences de presse de l’OCI (UNA-OCI), organisé le jeudi 20 Août dernier autour de la coexistence pacifique, que la déclaration a été faite par le cheikh Dr Muhammad bin Abdulkarim Al-Issa .
Dr Al-Issa a déclaré ainsi que la coexistence est « également au premier plan des missions de notre monde pour parvenir à sa paix et à sa stabilité », soulignant que « l’Islam se préoccupe de promouvoir la paix et l’harmonie positive entre tous, la justice et la charité envers les autres, et cela dans le respect de la différence et la diversité ».
Il a notamment parlé du « Pacte de Médine », rédigé par le prophète Mahomet (PSL) et qui incarnait les principes de la coexistence pacifique dans l’Islam. Ce pacte, selon lui, célébrait les plus hautes valeurs civiques, préservait les droits et libertés légitimes, et mettait l’accent sur la fraternité humaine et le respect de la diversité religieuse.
Il a également évoqué la « Déclaration de La Mecque », qui a été signée l’année dernière, soulignant que le document, qui a été publié près de la Sainte Kaaba le 24 Ramadan 1440H (29 mai 2019) par 1.200 muftis et érudits et 4500 penseurs musulmans représentant 27 doctrines et sectes islamiques qui sont venus sous l’égide de la Ligue islamique mondiale, « est le premier rassemblement de toutes les sectes islamiques de l’histoire ».
Il a, en outre, souligné que les savants et les penseurs ont déclaré dans ce document, entre autres choses, que les êtres humains, avec leurs diversités, appartiennent à la même origine et qu’ils sont égaux dans leur humanité, et qu’ils sont tous couverts de grâce divine.
Le SG de la LIM a ensuite souligné que la coexistence positive entre tous n’est pas une option qui peut être prise ou écartée, mais plutôt un devoir religieux, moral et humanitaire inévitable. Elle doit aussi avoir un effet tangible et doit être fondée sur les bases de justice et d’acceptation mutuelle et remplir ses exigences, sinon ce serait une théorie confinée ou une image idéale dans l’imagination ou simplement de l’encre sur papier.
Par ailleurs, le conférencier a condamné les voix qui engendrent des conflits entre sectes et cultures, en précisant que de telles actions ne font qu’allumer une mèche menant à la haine et à l’extrémisme.
Plusieurs personnalités, dont des représentants des agences membres de l’UNA, des responsables de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) et de ses différents organes, ainsi que des intellectuels du monde islamique, ont pris part à ce forum.