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Les minorités et leur place dans l’islam

Peu-on faire partie d’une des minorités et vivre tranquillement dans un pays musulman?. C’était le cas au début de l’Islam. Malheureusement de nos jours les minorités religieuses sont persécutées dans la majorité des pays musulmans.

Omar, le deuxième Calife, avait en effet donné des gages aux non-musulmans. Il disait “Je vous ai donné l’alliance de Dieu et l’alliance sur vous-mêmes, votre argent, vos familles. Je me suis engagé à être derrière vous, chassant vos ennemis”. Il est le protecteur des minorités “Ni un évêque de vos évêques ne changera, ni votre chef, ni un dirigeant. Aucune église, et aucun de vos bâtiments n’entrera ne sera converti en mosquée.” Il rappelle la liberté de conscience “Aucun des chrétiens n’est forcé de se convertir à l’islam conformément à ce que Dieu a révélé dans son livre”.

Un chrétien à la tête de la communication de l’Empire islamique

Au début de l’islam les Oméyades avaient pris le pouvoir. Au milieu du 7ième siècle Abdel Malik Ibn Marwan compte trois poètes dans sa cour ; Al Akhtal, Al Farazsak et Jarir. A l’époque, les poètes étaient l’équivalent des masses Médias.

Al Akhtal était ainsi arabe chrétien lui et toute sa tribu faisant partie d’une des minorités. Sa religion ne l’a pas en effet empêché d’être proche du Calife et gérer la communication du royaume. Souvent Al Akhtale critiquait Jarir, qui était lui musulman, sans que le chrétien ne soit inquiété à cause sa foi.

La même justice pour tous même pour les minorités

Le cousin du Prophète et son gendre, Ali Ibn Abi Talib a une autre histoire avec un marchant juif (faisant partie des minorités). Quand il déambulait dans le Souk, il a vu un marchand juif vendre un bouclier militaire, l’imam Ali a bien regardé le bouclier. Il l’a reconnu. Oui, c’est en effet son bouclier, qu’il a perdu dans l’une des batailles, et ne l’a pas retrouvé. Il a dit ainsi au Juif : Ce bouclier est mon bouclier. Le marchand répondit : Non, ce n’est pas le tien, et si tu veux l’acheter, achète-le.

Alors le juif demanda à l’imam de recourir à la justice, et dans le palais de justice, le juge a ordonné que le Juif se tienne aux côtés de son adversaire, le Calife. Comme le Calife n’avait pas d’autre témoin que son fils, le juge statua en faveur du marchant et Ali accepta la sentence.