L’australien ayant tabassé une musulmane enceinte condamné à trois ans de prison
Un Australien a été condamné à trois ans de prison pour une attaque, «particulièrement violente», alimentée par l’islamophobie, contre une femme enceinte.
En effet, Stipe Lozina âgé de 44 ans, avait agressé Rana Elasmar, âgée de 32 ans, dans un café de Sydney en novembre 2019. Mme Elasmar, alors enceinte de 38 semaines, était avec des amis dans un café lorsque Lozina est entrée et s’est approchée de leur table pour demander de l’argent.
Lorsqu’elle a refusé, il s’est lancé dans un assaut «vicieux» alimenté par des préjugés religieux. Les procureurs ont déclaré qu’il avait crié « vous, les musulmans, vous avez détruit ma mère » avant de se pencher et de frapper Mme Elasmar au sol.
Il l’a frappée au moins 14 fois et lui a frappé l’arrière de la tête avant que d’autres clients ne réussissent à l’éloigner.
La vidéo de sécurité de l’attaque a fait le tour des réseaux sociaux et a scandalisé les gens à travers le monde. Les autres clients se sont précipités pour aider Mme Elasmar.
Lozina, qui, selon le tribunal, avait été diagnostiqué schizophrène, a refusé l’aide juridique et s’est représenté lui-même devant le tribunal, interrompant les procédures judiciaires – qui se tenaient par vidéo – à plusieurs reprises et tombant «fréquemment» dans des «diatribes incohérentes», ont rapporté les médias locaux.
Pour le juge Christopher Craigie, Lozina est «manifestement malade» et a des opinions «obsessionnelles» sur les musulmans.
«L’agression en était bien une avec un risque sérieux de causer un préjudice très grave à la fois à la victime et à son enfant à naître», a ajouté Craigie, jeudi, lors de la condamnation.
Mme Elasmar a déclaré au tribunal en septembre qu’elle s’était sentie ciblée en raison de sa religion et qu’elle avait craint pour la vie de son bébé et la sienne.
«J’ai pris la décision consciente de détourner mon abdomen de ses coups de poing. Je voulais protéger mon bébé ».
Si Elasmar est sortie indemne physiquement de l’attaque ; il n’en demeure pas moins qu’elle garde un traumatisme psychologique conséquent.
« L’islamophobie doit cesser. La violence contre les femmes doit cesser », a-t-elle déclaré le mois dernier.
Lozina sera éligible à la libération conditionnelle en 2022.