Le CFCM est mort, vive le FORIF

Paris a accueilli hier le premier sommet du FORum de l’Islam de France – FORIF. Un nouvel organe qui vise à revoir la relation entre l’Etat et l’Islam de France. Une nouvelle stratégie pour se débarrasser de l’extrémisme religieux.

Le FORIF, est composé de religieux et de laïcs qui contribueront à diriger la plus grande communauté musulmane d’Europe avec près de 6 millions de fidèles.

Parmi eux figurent des imams, des personnalités influentes de la société civile, des intellectuels éminents et des chefs d’entreprise.

Qu’est-ce que le Forum de l’Islam de France FORIF?

L’organisme, qui se réunira chaque année et se divisera en quatre groupes de travail, est calqué sur le modèle allemand de la Deutsche Islam Konferenz (DIK). Une nouvelle instance de dialogue avec les pouvoirs publics qui officialise la mort du CFCM.

Les groupes de travail se concentreront sur la formation des imams, des religieux employés dans les prisons, les hôpitaux et l’armée, ainsi que sur la sécurité des mosquées et la discrimination contre les musulmans. «Désormais, il n’y aura plus de représentant unique du culte musulman, compétent sur tous les sujets, mais des collectifs organisés par thématiques pour obtenir des résultats concrets» Déclarait le ministre chargé des cultes.

Un des premiers sujet de travail est le statut des imams. Darmanin s’est engagé, hier depuis l’hémicycle du palais d’Iéna, devant les membres du FORIF ; «pour que les imams aient un statut» et «une protection sociale».

Les musulmans de France se plaignent depuis longtemps de la stigmatisation dans la vie quotidienne ; la discrimination et l’islamophobie s’aggrave de jour en jour et ce depuis les attentats du Bataclan en 2015.

Réduire l’influence étrangère sur l’Islam

“Nous voulons lancer une révolution en mettant fin à l’influence étrangère sur l’islam” ; a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, quelques jours avant le sommet.

“L’islam n’est pas une religion d’étrangers en France, mais une religion française qui ne doit pas dépendre ; de l’argent étranger et d’aucune autorité à l’étranger”, a déclaré Darmanin.

Plusieurs États arabes du Golfe, dont l’Arabie saoudite, ont financé la construction de mosquées en Europe, mais pas que. La Turquie, les pays du Maghreb et d’autres pays du Golf investissent dans la construction de mosquées en France.