Le Premier ministre pakistanais accuse Macron d’attaquer l’islam
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a déclaré dimanche que le président français Emmanuel Macron avait «attaqué l’islam» en encourageant l’affichage de caricatures représentant le prophète Mahomet.
Les commentaires de Khan interviennent quelques jours après que Macron ait rendu hommage à un professeur d’histoire française décapité par un radical islamiste qui voulait venger l’utilisation de dessins animés représentant le prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression.
“Malheureusement, le président Macron a choisi de provoquer délibérément les musulmans, y compris ses propres citoyens, en encourageant l’affichage de caricatures blasphématoires ciblant l’islam et notre prophète PSL”, a déclaré Khan sur Twitter.
Khan a déclaré que Macron aurait pu montrer une «touche de guérison» pour refuser l’espace aux extrémistes mais avait plutôt «choisi d’encourager l’islamophobie en attaquant l’islam plutôt que les terroristes qui commettent des violences, que ce soit des musulmans, des suprémacistes blancs ou des idéologues nazis».
La France a été témoin ces dernières années d’une série d’attaques violentes de la part de militants islamistes, notamment les meurtres de Charlie Hebdo, les attentats à la bombe et les fusillades en novembre 2015 au théâtre du Bataclan et dans les sites autour de Paris qui ont fait 130 morts.
“En attaquant l’islam, clairement sans en avoir aucune compréhension, le président Macron a attaqué et blessé les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde”, a ajouté Khan, le Premier ministre pakistanais.
Les commentaires de Khan font suite à une vague similaire lancée par le président turc Tayyip Erdogan contre Macron en traitant le président français de malade mental, à la suite de laquelle la France a rappelé son ambassadeur d’Ankara.
Les caricatures du prophète Mahomet, publiées pour la première fois en 2005 par le journal danois Jyllands-Posten, ont suscité l’indignation et de violentes manifestations au Pakistan.
Il y a eu plus de protestations le mois dernier lorsque les caricatures ont été republiées par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, suite à l’ouverture du procès à Paris.
Avec Reuters