Le tribunal de Tel-Aviv autorise la reprise des travaux sur le cimetière musulman de Jaffa
Après un an de querelles juridiques, et des manifestations, le tribunal de district de Tel Aviv a rejeté hier une requête du Conseil islamique de Jaffa contre la construction d’un refuge pour les sans-abri sur un terrain qui s’est avéré être un ancien cimetière musulman.
Selon Times of Israël, la juge Limor Bibi a annulé une précédente injonction concernant le gel des travaux sur le site, qui se poursuivront ainsi immédiatement. Elle a également décidé que le Conseil islamique devait payer à la municipalité de Tel Aviv-Jaffa et à la Fondation de Tel Aviv 7 500 NIS chacun pour les frais de justice. Dans sa décision, la juge, a critiqué le Conseil islamique et les autres plaignants pour avoir présenté des arguments qu’elle jugeait incohérents. « Bibi a déclaré que le Conseil islamique avait reconnu dans sa propre requête à la Cour suprême que certains travaux étaient en cours sur le site dans l’intervalle, ce qui, selon elle, mettait les défendeurs hors de cause sur le plan juridique » ajoute la même source.
Pour sa part, l’avocat du Conseil islamique, Ramzi Katilat, a déclaré à Times of Israel que « le Conseil islamique était toujours prêt à trouver un autre emplacement et à supporter les coûts liés au transfert du projet ».
Il est à souligner que le cimetière, connu en arabe sous le nom de Maqbarat al-Isaaf, est l’un des rares sites funéraires musulmans de Tel Aviv. Le cimetière était passé inaperçu pendant de nombreuses années, jusqu’à ce que la ville décide de construire un refuge pour sans-abri de trois étages sur son terrain. Lorsque les bulldozers ont démoli la structure qui se trouvait au-dessus du cimetière pour faire place à l’abri, on a découvert que les ossements d’au moins 30 personnes avaient été enterrés sous la structure.