Normalisation avec Israël : Des avocats marocains déposent plainte auprès de la cour de cassation
Un collectif d’avocats marocains a déposé mardi 29 décembre à la cour de cassation de Rabat (la plus haute autorité judiciaire du pays), un recours demandant au tribunal d’annuler l’accord de normalisation entre le régime marocain et l’entité sioniste.
En effet, l’accord de normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste, signé par le chef de gouvernement marocain Saad-Eddine Al-Othmani, a poussé ses importantes personnalités politiques à interagir, en essayant de faire annuler cet accord historique de honte.
«Nous espérons que la Cour de cassation assumera ses responsabilités et déclarera nuls et non avenus les accords signés» entre Rabat et Israël, a déclaré un des avocats marocains membres du groupe qui a déposé un recours en vue de les annuler, selon une vidéo publiée par l’Observatoire marocain contre la normalisation.
En effet, dans une vidéo publiée par l’Observatoire marocain contre la normalisation, Me Abderrahmane Benameur, un des membres du collectif, a affirmé que «ces accords sont illégitimes parce qu’ils heurtent les objectifs et les ambitions du peuple marocain qui a rompu tout lien historique et spirituel avec l’entité sioniste».
Dans le même sens, l’avocat Abderrahim Benbarka, également membre du collectif, a indiqué que cette action en justice était menée «au nom de la majorité des Marocains qui n’a pu exprimer sa position sur ce sujet».
À la demande de Me Khalid Sefiani, président du Groupe d’action nationale en faveur de la Palestine au Maroc, un collectif d’avocats a déposé à la Cour de cassation de Rabat un recours demandant au tribunal d’annuler l’accord de normalisation des relations avec Israël, signé le 22 décembre par le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani, car selon un communiqué du collectif cet accord « est en violation de l’ordre public marocain ».
« Les accords signés par les autorités marocaines avec Israël sont également en violation des exigences de la Constitution, de la Charte des Nations Unies, de la Convention de Vienne des traités et du droit international humanitaire et de la légitimité internationale des droits de l’homme » ajoute-t-on dans le même document.
Selon le site d’information marocain Yabiladi, ce n’est pas la première fois que des avocats saisissent la justice sur des questions liées aux relations avec Israël.
En effet, en 2015, l’ex-Président israélien Shimon Pères n’a pas pu se rendre au Maroc pour une conférence internationale suite à une plainte déposée par des avocats demandant à la justice de procéder à son arrestation pour «crimes de guerre».
Le même groupe d’avocats a également déposé deux autres demandes d’arrestation similaires visant deux hauts responsables israéliens d’origine marocaine. Il s’agit de l’ancien ministre de la Défense Amir Peretz (2006) et l’ex-chef des opérations terrestres durant la guerre contre Gaza en 2014, Samy Tordjman.