Enquête sur les profs de Grenoble accusés d’islamophobie
Deux professeurs de Sciences Po Grenoble ont vu leur nom placardé sur des collages contre les façades de l’institution vendredi. Ils sont tous les deux accusés d’islamophobie par « des étudiants extrémistes ». Trois jours plus tard, ce dimanche 7 mars, Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble ; a annoncé avoir ordonné l’ouverture d’une enquête.
En effet et selon le Figaro, un des professeurs concernés était visé par une plainte pour discrimination syndicale. Plainte que le procureur a décidé de classer sans suite. L’un des deux professeurs enseigne la géopolitique, dont un cours sur l’islam en France. L’autre, professeur d’allemand, est « accusé de remettre en cause le concept d’islamophobie », explique le quotidien.
Le parquet de Grenoble précise par ailleurs, avoir ouvert une enquête pour « injure publique envers un particulier par parole ; écrit, image ou moyen de communication au public ; par voie électronique » et « dégradation ou détérioration légère de bien destiné à l’utilité ou la décoration publique par inscription, signe ou dessin ». L’enquête a été confiée au commissariat de Grenoble.
Aussi et comme le relate l’hebdomadaire Marianne, toute cette affaire remonterait à la fin de l’année 2020 ; après un groupe de travail durant lequel un des professeurs visés par les collages ; se serait opposé à une comparaison entre islamophobie, racisme et antisémitisme. Le second professeur visé par les collages aurait aussi apporté son soutien à son collègue.