Sondage : 78% des canadiens sont favorables aux musulmans

La majorité des Canadiens est favorable aux musulmans. C’est ce qui ressort d’un sondage commandé par l’organisme de Calgary, Think for Actions and Insights Matter. 

En effet, c’est le média « Le Soleil » qui a révélé ce sondage  mené en ligne auprès de 1048 Canadiens entre le 13 mars et le 12 août et dont les résultats ont été publiés samedi dans le cadre de l’événement The Unity Conference, à Calgary. Un événement qui traite d’islamophobie, de discrimination et de racisme systémique.

Ainsi, le sondage fait ressortir que 78 % des répondants croient que les musulmans devraient adopter les coutumes et les valeurs canadiennes, tout en maintenant leurs pratiques religieuses et culturelles, et « 88 % des répondants estiment que les musulmans ne devraient pas être traités différemment des autres Canadiens ».  Néanmoins, le sondage relève selon la même source que 72 % des répondants croient aussi observer une augmentation de la haine et de la peur envers les Canadiens musulmans et prédisent que « cela va continuer de s’aggraver ».

A cet effet, président de l’organisme qui a commandé l’enquête, Mukarram Zaidi a déclaré que « la majorité des Canadiens qui ont un ami musulman ou qui connaissent une personne de religion musulmane ont une vision positive de l’Islam et sont plus accueillants envers les musulmans ». « Les Canadiens sondés s’inquiètent des problèmes de racisme généralisé, de crimes haineux, de discrimination religieuse, d’homophobie et d’antisémitisme» ajoute la même source.

Par ailleurs, le sondage indique que 56 % des gens croient que l’Islam supprime les droits des femmes. Le taux d’appréciation des imams s’élève à 54 % et celui des leaders de la communauté musulmane, à seulement 35 %.

Le média rapporte également que l’imam de Calgary, Syed Soharwardy, fondateur des Musulmans contre le terrorisme et du Conseil islamique suprême du Canada, dit comprendre pourquoi les Canadiens sont méfiants par rapport aux leaders musulmans. Il reconnaît que de nombreux imams ne parlent que d’enseignement religieux et de morale, alors qu’ils devraient dénoncer le fanatisme, l’extrémisme et l’intolérance.