Un rapport du CCIF signale que les femmes sont les plus touchés par les actes d’islamophobie
Les actes d’islamophobie en France sont en hausse. Les chiffres fournis par le collectif contre l’islamophobie en France font ressortir que la majorité des victimes son t des femmes, et que le service public en est le plus durement touché.
En effet, les statistiques du rapport 2019 du CCIF signalent que les femmes sont les plus touchés par ces actes. En d’autres termes les 789 signalements, on retrouve 548 femmes et 215 hommes. On dénombre ainsi près de 40 % de diplômés du supérieur (312), 26,1 % du secondaire (206) et 1,4 % du primaire (11). 32,4 % des victimes sont actives occupées (256), 20 % actives inoccupées (158) ; 14,1 % étudiantes (11), 6 % au foyer (47), etc.
Certaines victimes sont reconnaissables dans l’espace public par des signes d’appartenance religieuse musulmane ; 329 femmes portent le hijab, 54 le jilbeb, 25 le turban, 82 hommes portent une barbe. Toutefois, le CCIF stipule qu’un nombre non négligeable de victimes (147) n’ont pas de signe religieux distinctif. Si les femmes sont sur-représentées par les victimes, leur proportion diffère selon le type de fait islamophobe.
Chiffres des actes d’islamophobie : plus de discrimination
En effet, les discriminations, les dégradations, les diffamations, les injures et les violences ; visent majoritairement des femmes, alors qu’il existe une relative « parité » pour les faits de provocation à la haine raciale et les faits liés à la lutte anti-terroriste.
On souligne également que 60% des actes d’islamophobie ont touché le service public et 32% le service privé. Les 8% restants ont été classé dans la catégorie « autres ». Livrant quelques chiffres, on indique que 54 signalements ont été enregistrés dans l’enseignement primaire, 50 dans le secondaire et 35 dans le supérieur.
S’agissant des actes d’islamophobie, on constate également 33 dans les mairies ; 29 chez les gendarmes et les policiers, 25 dans les transports, 22 dans les lieux de loisirs et dans les services de santé, 27 dans les préfectures et 13 dans les services sociaux. 59 signalements ont été classés dans la catégorie « autres ».