Vague d’islamophobie : un rassemblement de soutien et de dénonciation à Lyon
Suite à l’incendie criminelle de deux mosquées à Lyon en l’espace d’une semaine, prés de 200 personnes ont organisé hier vendredi un rassemblement de soutien, et ce, en réponse à l’appel du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Ce rassemblement de soutien et de dénonciation, à l’appel du CFCM, s’est tenu devant la salle de prières lyonnaise Essalem visée la veille par un incendie vraisemblablement criminel après un autre, vendredi dernier à Bron.
Azzedine Gacci, porte-parole du conseil des imams du Rhône, qui dépend du Conseil des Mosquées du Rhône (CMR) a déclaré en marge de cette manifestation ; « deux mosquées incendiées en l’espace d’une semaine. Un restaurant tenu par un musulman saccagé. Plusieurs imams et recteurs de mosquées qui ont reçu des messages racistes. Voici le triste record (…) des trois dernières semaines dans la métropole de Lyon » en ajoutant « le CMR exprime sa profonde inquiétude devant la montée des actes antimusulmans dans le Rhône ». Dans ce sens, il a révélé que lors d’une réunion à la préfecture, il a été notamment décidé d’équiper toutes les mosquées du Rhône de caméras de surveillance ou encore d’organiser des rondes de police autour des petites mosquées.
De son coté, Mohammed Moussaoui, le président du CFCM a dénoncé une « culture qui permet la banalisation des actes antimusulmans ». « Si nous voulons que le terrorisme n’existe pas, que la fraternité augmente, il faut qu’il y ait du lien entre nous… Il n’est pas possible de construire une société unie contre les extrémistes si ceux qui ne le sont pas ne sont pas unis », a déclaré quant à lui Mgr Michel Dubost, administrateur du diocèse de Lyon.
L’ancien grand rabbin de Lyon Richard Wertenschlag a mis lui en avant selon BFMTV « l’exemple remarquable » de cette ville où tous les dignitaires religieux « se réunissent régulièrement. Nous avons partagé les joies; nous partageons aussi les peines ». « Ceux qui commettent ce genre de méfaits espèrent semer la division entre nous. Notre présence aujourd’hui montre que cela est vain car nous sommes unis par ce qui nous dépasse: notre spiritualité », a renchéri Etienne Tissot pour l’Eglise protestante unie de Lyon.