4 fédérations musulmanes formant une coordination pour remplacer le CFCM
Quelques jours après s’être retirés du bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM), quatre fédérations musulmanes ont annoncé hier la création d’une «coordination» afin de réfléchir à «la refondation de la représentation du culte musulman en France».
Ces fédérations viennent d’annoncer dans un communiqué commun la mise en place d’«une coordination entre les responsables de ces fédérations».
«Cette démarche a pour objectif de mener une réflexion approfondie pour la refondation de la représentation du culte musulman en France pour mieux servir les musulmans de France», indiquent les responsables des fédérations.
Les quatre fédérations musulmanes appellent ainsi «l’ensemble des responsables des lieux de culte et mosquées à participer activement à ce travail de réflexion qui permettra l’émergence d’une structure représentative du culte musulman en France capable de répondre aux attentes et aspirations des musulmans de France».
Une nouvelle coordination
«La nouvelle instance représentative incarnera les valeurs essentielles de l’islam authentique et ouvert, dans la dignité et l’équité, en parfaite symbiose avec les valeurs et principes de la République», affirment-ils par ailleurs. Ils promettent aussi de plus «une gouvernance basée sur l’égalité entre les différentes sensibilités et loin de toute visée hégémonique».
En réaction, le président du CFCM Mohammed Moussaoui a accusé les quatre fédérations de vouloir «paralyser le CFCM». Elles «s’autoproclament comme la seule +porte-voix+ des musulmans de France et leur dénient le droit à la consultation et à la participation aux futures assises départementales», juge-t-il donc dans un communiqué. Ces assises, «qui seront lancées prochainement, (…) permettront aux musulmans de France de décider par eux-mêmes du mode de gouvernance des instances représentatives de leur culte», affirme Mohammed Moussaoui.
Créé en 2003, le CFCM, dirigé depuis janvier 2020 par Mohammed Moussaoui, compte neuf fédérations. Il est devenu au fil des années le principal interlocuteur des pouvoirs publics sur l’islam mais il est régulièrement miné par des différends internes et sa représentativité est souvent remise en cause.