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Belgique : musulmans et juifs contre la décision sur l’abattage rituel

L’étourdissement préalable d’un animal lors de son abattage peut être imposé dans l’Union européenne sans qu’il nie pour autant la liberté des cultes et les rites traditionnels juif et musulman, a estimé jeudi la Cour de justice de l’UE. Cette décision a suscité des inquiétudes parmi les musulmans et les juifs d’Europe, et a provoqué des contestations. 

En effet, la juridiction établie à Luxembourg était interrogée sur un décret pris en 2017 par la région flamande en Belgique, imposant cet étourdissement préalable au nom du bien-être animal. Elle a jugé que le texte ne « méconnaît pas » la liberté des croyants juifs et musulmans.

Ainsi, des organisations juives et musulmanes ont déclaré à la Cour constitutionnelle belge que l’imposition d’une nouvelle méthode d’abattage qui sort du cadre traditionnel de l’islam et du judaïsme, empêchera les adeptes des deux religions de pratiquer leurs rituels.

Dans un communiqué le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) a déploré que « l’Europe ne protège plus ses minorités religieuses ».

Son président, Yohan Benizri, a vu dans l’arrêt de la CJUE « un déni de démocratie », rappelant que, dans ses conclusions rendues en septembre, l’avocat général de la Cour avait soutenu « la préservation de rites essentiels » pour certaines religions.

De son coté, le Comité de coordination des institutions islamiques belges suite à cette décision, a évoqué une grande déception, estimant que la Cour européenne de justice avait subi des pressions, politiques et sociales, de mouvements populistes qui ont lancé des attaques symboliques contre les minorités vulnérables de l’Europe. 

Les musulmans et les juifs d’Europe craignent que la loi provoque un sentiment contre les minorités et les immigrés. 

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