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Conseil national des imams : la grande mosquée de Paris se retire

Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la grande mosquée de Paris, a annoncé lundi se retirer du projet de Conseil national des imams (CNI).

Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la grande mosquée de Paris, a annoncé lundi se retirer du projet de Conseil national des imams (CNI). Il a justifié son retrait par le fait que  Conseil français du culte musulman (CFCM), chargé de mettre en place cette instance voulue par l’Élysée à « une composante islamiste ».

 

« J’ai décidé (…) de ne plus participer aux réunions qui visent à mettre en œuvre le projet du Conseil national des imams et de geler tous les contacts avec l’ensemble de la composante islamiste du CFCM. Il s’agit d’une décision irrévocable », a affirmé Chems-Eddine Hafiz, par le biais d’un communiqué.

Il faut rappeler que le projet du conseil national des imams a été encouragé par l’Elysées, notamment dans le cadre de son projet de loi contre ce qu’ils appellent en France « l’Islam radical » et « séparatismes ».

 En outre, pour Hafiz « Malheureusement, la composante islamiste au sein du CFCM, notamment celle liée à des régimes étrangers hostiles à la France, a insidieusement bloqué les négociations en remettant en cause presque systématiquement certains passages importants de la charte »,  critique le recteur de la grande mosquée de Paris.

« Des membres de la mouvance islamiste  auraient fait croire  que cette charte avait pour ambition de toucher à la dignité des fidèles musulmans », explique Chems-Eddine Hafiz, qui dénonce « un mensonge éhonté ».

Et d’ajouter « J’estime que la représentation des musulmans mérite autre chose (…) que des agissements douteux entourés d’actions qui cherchent à diviser la communauté nationale et à séparer les Français de confession musulmane de leur société », écrit-il.

Ce projet a été confié au CFCM, son principal interlocuteur sur les questions d’organisation du culte musulman en France. Le CNI doit délivrer un agrément aux imams en fonction de leurs connaissances et de leur engagement à respecter un code de déontologie. Les neuf fédérations de mosquées qui composent le CFCM, régulièrement critiqué pour son manque de représentativité, devaient d’abord se mettre d’accord début décembre sur une « charte des valeurs républicaines ».

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