tenues et habilles
Interdiction du hijab des avocats devant les tribunaux de Lille
Unz avocate musulmane envisage de se battre devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Créant un précédent dans le pays, la plus haute juridiction française a décidé de maintenir l’interdiction faite aux avocats de porter le hijab dans les salles d’audience du nord du pays.
L’arrêt rendu mercredi par la Cour de cassation de France concerne l’affaire portée par Sarah Asmeta ; une avocate franco-syrienne de 30 ans, qui a contesté la règle établie par le Conseil de l’Ordre des avocats de Lille interdisant le port du hijab et des symboles religieux devant les tribunaux.
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Dans son arrêt, la Cour de cassation a déclaré que l’interdiction était “nécessaire et appropriée ; d’une part pour préserver l’indépendance de l’avocat et, d’autre part, pour garantir le droit à un procès équitable“.
Interdire le port de symboles religieux “ne constitue pas une discrimination”, a ajouté la Cour.
Toutefois, Asmeta s’est dite choquée et déçue de la décision. « Pourquoi le fait de couvrir mes cheveux empêche-t-il mon client d’avoir droit à un essai gratuit ? » tel que rapporté par Reuters .
« Mes clients ne sont pas des enfants. S’ils me choisissent comme avocate, avec mon voile, c’est leur choix”. Elle a ajouté qu’elle envisageait de porter son combat devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Ce que les femmes musulmanes choisissent de porter est un sujet controversé en France. En 2004, le hijab a été interdit dans les écoles publiques et en 2010 ; la France est devenu le premier pays européen à interdire la burqa, qui couvre le visage d’une femme.
Actuellement, la majorité des barreaux, dont le plus grand à Paris ; ont des règles internes qui n’autorisent pas les symboles religieux tels que le hijab.
Au niveau des barreaux représentant 75% des praticiens, 56% ont interdit le port de symboles religieux, selon un récent sondage.
La Cour de justice européenne : interdire le voile au travail n’est pas discriminatoire
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