Le Sénat a voté en faveur de l’interdiction du port du hijab dans les compétitions sportives ; arguant que la neutralité est une exigence sur le terrain de jeu.
L’amendement proposé par un groupe de droite a été adopté par 160 voix contre 143.
La chambre haute législative française s’est prononcée fin janvier en faveur d’un amendement ; à une proposition de loi stipulant que le port “de signes religieux ostensibles est interdit” ; pour participer aux manifestations et compétitions organisées par les fédérations sportives.
Dans leur texte, les sénateurs disent clairement que l’amendement vise à interdire “le port du voile dans les compétitions sportives”. Ils ont ajouté que les foulards peuvent mettre en danger la sécurité des athlètes qui les portent lorsqu’ils pratiquent leur discipline.
En effet, l’amendement proposé par le groupe de droite Les Républicains et défendu par le gouvernement ; a été adopté ; par 160 voix pour et 143 contre. Cependant, une commission composée de membres du Sénat et de la chambre basse devrait maintenant se réunir pour trouver un compromis sur le texte avant sa publication, ce qui signifie que l’amendement peut encore être retiré.
Par ailleurs, on ne sait pas encore si l’interdiction serait mise en œuvre pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Le comité d’organisation olympique n’a pas communiqué sur ce sujet.
L’interdiction du hijab lors des compétitions sportives
Le vote est intervenu un an après que les législateurs de la chambre basse du Parlement français ; ont approuvé ; un projet de loi visant à renforcer la surveillance des mosquées ; des écoles et des clubs sportifs dans le but de protéger la France des «islamistes radicaux» et de promouvoir le «respect des valeurs françaises» , l’un des projets phares d’Emmanuel Macron.
Toutefois, les critiques voient également cette loi comme un stratagème politique pour amadouer l’électorat de droite vers LREM de Macron avant l’élection présidentielle de cette année.
Dans leur amendement, les sénateurs ont déclaré que ; chaque citoyen est libre d’exercer sa religion, mais ont insisté sur le fait ; qu’il fallait s’abstenir de mettre en avant ses différences.
“Aujourd’hui, il y a une incertitude juridique sur le port de signes religieux, et il est nécessaire que l’Etat ; définisse clairement les règles”, lit-on aussi dans l’amendement voté par les sénateurs. “Si le port du voile n’est pas explicitement interdit, on pourrait voir émerger ; des clubs sportifs communautaires faisant la promotion de certains signes religieux.”
La fédération française de football applique déjà interdiction du hijab aux femmes lors des matches officiels, ainsi que lors des compétitions qu’elle organise.
