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Dissolution du CCIF : le syndicat des avocats de France dénonce

Musulmans de France

Le syndicat des avocats de France (SAF) dénonce fermement la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) en l’absence de preuves tangibles.

La CCIF a été dissoute par décret, le 2 décembre dernier par le président Emmanuel Macron. Il faut dire que les attaques envers cette association musulmane ont commencé le mois dernier par le ministre de l’intérieur, Gerald Darmanin,  qui a accusé le CCIF eu lendemain de l’assassinat de Samuel Paty d’être « une officine islamiste œuvrant contre la république ».

Toujours- est- il que  l’exécutif a prononcé la dissolution du CCIF sur le fondement de l’article L 212-1 du Code de sécurité intérieure. Ce texte prévoit en effet la dissolution d’une association qui se rendrait coupable de la provocation à la discrimination, à la haine, à la violence ou à des actes de terrorisme.

Or, « la lecture du décret de dissolution démontre que le gouvernement sanctionne en réalité un délit d’opinion », s’indigne le Syndicat des avocats de France (SAF) dans un communiqué. Selon lui, le gouvernement sanctionne en réalité une association qui « dénonçait le caractère discriminatoire des mesures législatives pour prévenir ou combattre le terrorisme ».

Pour sa part la CCIF a officiellement porté plainte contre, Darmanin. Elle a également déplacé une partie de ses activités pour continuer son action à partir de l’étranger.

En outre, le SAF ajoute dans son communiqué que « Le raccourci fait entre critique des politiques de l’État et provocation au terrorisme fait froid dans le dos », s’inquiète le SAF. « La faculté de contester l’état du droit, l’action politique ». Leur dénonciation de cette dissolution est par ailleurs renforcée par le fait « qu’aucune poursuite pénale n’a jamais été engagée contre l’association ».

Pour ses juristes, la lutte contre le terrorisme ne doit pas « porter atteinte à la liberté d’expression de toutes celles et ceux qui luttent contre les discriminations. A ce rythme, de nombreuses associations, syndicats ou partis politiques vont subir le même sort. Le SAF continuera à s’opposer à cette dérive mortifère pour les libertés publiques », conclut- ils.

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