Etude : les non-musulmans vivant à proximité des musulmans sont moins islamophobes
Une récente étude Australienne démontre que les non-musulmans vivant auprès de musulmans sont moins susceptibles d’être islamophobes. De même, les jeunes Australiens sont moins islamophobes que les personnes âgées.
En effet, l’étude réalisée avec 1020 personnes et publiée par le site TheConversation, révèle que les Australiens non musulmans vivant dans des zones à grand nombre de musulmans sont moins islamophobes que les populations générales de Sydney et de Melbourne. Cela suggère que vivre côte à côte pourrait être un antidote à l’islamophobie.
L’étude relève que lors du recensement de 2016, plus de 600 000 personnes se sont identifiées comme musulmanes, dont environ les trois quarts vivant à Sydney et à Melbourne. Ils ont tendance à être concentrés dans des banlieues spécifiques, où ils sont également visibles à travers les entreprises ethniques, les écoles et les lieux de culte.
Cette étude a examiné l’islamophobie dans les dix principales banlieues musulmanes de Sydney et de Melbourne, en comparaison avec le reste des deux zones métropolitaines. La proportion de résidents musulmans dans les zones sélectionnées variait de 59% à Lakemba , NSW, à 30% à Dandenong , Victoria, selon les données du recensement.
Théorie du contact (non musulmans)
Les répondants au questionnaire de l’étude ont reçu une série de déclarations telles que «le nombre de musulmans en Australie est trop élevé», «je m’inquiète du fait que les musulmans forment des enclaves à Sydney ou à Melbourne» et «je n’aime pas voir des femmes musulmanes les cheveux couverts».
Ils ont été invités à être d’accord ou pas d’accord sur une échelle de cinq points, ce qui a fait passer leur «score d’islamophobie» de un (aucun préjugé) à cinq (préjugé élevé).
L’étude en question a aussi révélé que les non-musulmans vivant dans les zones musulmanes étaient moins islamophobes que les populations générales de Sydney et de Melbourne, avec un score de 2,31 contre 2,80. Cela ajoute des preuves à la « théorie du contact », qui stipule que généralement, mais pas toujours, les contacts entre des personnes de milieux différents réduisent les préjugés entre les groupes.
Il a été révélé que les Sydneysiders étaient moins islamophobes que les Melbourniens. Dans les zones musulmanes de Sydney, le score d’islamophobie des non-musulmans était de 2,18, contre 2,32 dans des zones comparables de Melbourne.
L’étude a également permis de constater que les plus jeunes étaient moins islamophobes que les Australiens plus âgés. Les personnes âgées de 18 à 34 ans ont obtenu 2,32 sur l’échelle de l’islamophobie, tandis que celles de plus de 65 ans ont obtenu 2,80.
Les personnes qui s’identifiaient comme chrétiennes étaient plus islamophobes (2,77) que celles sans religion (2,48) et celles d’autres religions (non islamiques) (2,45).