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Financement du culte musulman en France : une nouvelle structure

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) et l’Association musulmane pour l’islam de France (AMIF), comptent lancer une « association unifiée de financement du culte musulman transparente et professionnelle ».

En effet, dans la tribune publiée sur le quotidien le Monde du vendredi 6 mars, on précise que « les signataires – Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, ses vice présidents Ibrahim Alci et ChemsEddine Hafiz, et l’essayiste et consultant Hakim El Karoui (également président de l’AMIF)– inscrivent leur initiative dans « une dynamique constructive entre l’Etat et le culte musulman ».

Ainsi, La nouvelle association serait chargée de trouver des financements « clairs et transparents » pour permettre de former « en France des imams français » et pour lutter « contre l’extrémisme et la violence commise au nom de l’islam », mais dans l’immédiat elle n’aura toutefois pas vocation à financer la construction de mosquée.

L’autre objectif selon Hakim El Karoui serait de réguler et « d’offrir une meilleure organisation des différents marchés » économiques liés à l’islam. « On commence par le pèlerinage à la Mecque. Le halal viendra dans un deuxième temps » affirme-t-il.

Pour le financement, cette nouvelle structure devra « collecter des dons et des legs »  et grâce à sa gouvernance, notamment sur l’utilisation des fonds, pourra financer des projets de formation pour les imams.

Par ailleurs, on fait savoir que la structure en question sera constituée d’une association loi de 1905, dont les activités se limiteront à la partie cultuelle, et une association loi de 1901 pour les activités culturelles ou pédagogiques. Seule la seconde pourra recevoir des financements publics. La première bénéficiera de facilités fiscales.

Le conseil d’administration qui chapeautera les deux associations sera composé pour deux tiers de « personnalités indépendantes ayant signé des déclarations d’intérêt signifiant qu’elles n’ont aucun intérêt dans les secteurs économiques susceptibles d’être régulés par elles », et pour un tiers de représentants du CFCM et de ses fédérations.

L’initiative comporte également un appel à l’Etat pour qu’il interdise les financements provenant de pays autres que ceux « dont le lien sociologique avec la France est avéré » et pour qu’il contribue à « former tous les ministres du culte », afin qu’il soit capable de se dissocier et de combattre l’instrumentalisation de « la religion à des fins politiques ».

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