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Un préfet traite le journaliste Taha Bouhafs de salopard

Musulmans de France

Le préfet Gilles Clavreul a traité sur son compte Twitter le  journaliste et militant antiraciste franco-algérien, Taha Bouhafs  de « Salopard ».

En effet, tout est parti, hier,  lorsque  le jeune journaliste partageait sur son compte Twitter une remarque sur les insultes et les menaces de mort qu’il reçoit tous les jours ;  

« Everyday je reçois des insultes racistes, des menaces de mort de l’extrême droite, sur toutes les plateformes. Un flot continu de cyber-harcèlement et d’intimidation, si bien que j’ai dû bloquer +de 39.000 comptes sur Twitter. Mais bon faut insulter l’islam ici pour être soutenu ».

Clavreul a partagé le message de Twitter de Bouhafs et a qualifié le militant antiraciste de ;  « Plus salopard que ça, je ne sais pas ce que sait ! ».

En outre, il  faut dire que tout à commencer  lorsque Taha Bouhafs avait répondu au député de LREM, François Jolivet qui accusait sur Twitter, sans donner de nom, « les ‘journalistes’ militants, chasseurs d’images anti-police », qui se prononcent « contre le fait de masquer le visage d’un policier ». En réaction, Taha Bouhafs lui a fait cette réponse : « Cher petit playmobil [sic], si tu as pensé un seul instant que j’avais le temps d’engager un débat avec un sombre et minuscule député comme toi… je m’inquiète pour ta capacité de discernement ».

Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur est venu en personne au secours du député Macronien en postant sur Twitter « Un tweet d’une agressivité qui révèle que certains « militants » politiques n’ont rien des défenseurs de la liberté et de la démocratie qu’ils prétendent être. Plein soutien au député ».

Taha Bouhafs se défend

Invité dans une émission à la chaine française « Le Media » qui diffuse sur You Tube, le jeune reporter s’est défendu.

« C’est un échange à la base avec un député, je ne connais même plus son nom, qui m’a interpelé directement sur les réseaux sociaux, nommément.  Il expliquait que les journalistes qui étaient contre cette loi (le projet visant à interdire la publication de photos de policiers) étaient des journalistes militants, chasseurs d’image anti-police, et que leur volonté était de nuire à des pères et mères de famille », explique Bouhafs.

Il ajoute que ;

« Nous journalistes, nous faisons ce travail par souci de justice et par souci de vérité. Je lui ai donc répondu que je n’avais pas de temps à accorder à un Playmobil. (…) Et quand le ministre de l’Intérieur, le chef de la police en France, me cite sur Twitter, nommément, en expliquant que je suis agressif, en expliquant que ce tweet n’a rien à faire là, où est la liberté d’expression des journalistes ? ».

« C’est quand même incroyable ! Le chef de la police en France dit à un journaliste : « Tu n’as pas à dire ça ! » J’ai reçu des menaces de mort suite à cette cabale ! Des menaces de mort où on me dit  « Petit arabe, on va te faire comme à Charonne ». Je trouve ça incroyable de mettre une telle pression sur des journalistes. », conclut- il.

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