Une cour de Bosnie-Herzégovine, a condamné, hier vendredi, l’ex-commandant de l’armée de la République serbe de Bosnie, à 9 ans de prison pour le massacre de Srebrenica de 1995.
En effet, un communiqué rendu public, la cour, et cité par le site AA, a précisé que, Srecko Acimovic, a occupé le grade de deuxième commandant à l’armée serbe pendant la guerre et qu’il a participé au génocide de Srebrenica en ajoutant qu’« il était aussi responsable des attaques contre des civils bosniaques à Srebrenica ».
Srecko Acimovic commandait un bataillon des forces serbes de Bosnie lorsque plus de 8000 hommes et adolescents bosniaques (musulmans) avaient été assassinés en juillet 1995. Après la guerre intercommunautaire, il s’était dépeint sous les traits du «héros» ayant refusé de participer au massacre.
Cependant, le tribunal de Sarajevo a jugé que l’ancien officier, 53 ans, «a aidé à commettre une entreprise criminelle commune (…) consistant à partiellement exterminer un groupe confessionnel et ethnique» et de ce fait «Il a ainsi commis l’acte de génocide».
L’accusé affirmait notamment avoir refusé d’obéir à sa hiérarchie qui lui demandait de former un escadron pour exécuter des prisonniers. Mais le tribunal a estimé qu’il avait bien «exécuté l’ordre» de ses supérieurs en organisant le transport par camions, le 15 juillet 1995, de 818 prisonniers rassemblés dans le gymnase d’une école, vers le lieu de leur exécution, une carrière à 70 kilomètres au nord de Srebrenica. D’après le parquet, il s’est «bâti sciemment et pendant des années la réputation d’un héros».
Le massacre de Srebrenica est considéré comme l’un des plus grands drames de l’histoire de l’Europe, après la deuxième guerre mondiale (1939-1945).
L’armée serbe avait commis plusieurs crimes à l’égard des musulmans lors de la guerre de Bosnie (1992-1995) qui a pris fin grâce aux accords de « Dayton ».
Plus de 300 milles musulmans ont été tués lors de cette guerre, un chiffre confirmé par les Nations unies. Les Serbes ont enseveli les musulmans bosniaques dans des fosses communes.
