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Guinée : un pseudo-imam dirige les prières dans la langue Maninka

Chroniqueur islamique et promoteur de l’écriture N’ko, l’imam Guinéen Nanfo Ismaël Diaby suscite une véritable polémique dans le pays. Ce dernier dirige les prières en langue Malinké (Maninka) et suscite la colère des autorités de son pays notamment religieuses.

En effet, comme rapporté par le média AfricaGuinnée, le grand imam de Conakry (mosquée Faycel) Elhadj Mamadou Saliou Camara a donné son point de vue sur la question : « en guise d’exemple ; quand on est issu d’un groupe linguistique diffèrent de celui de l’imam et qu’on veuille faire la prière avec lui comment s’y prendre ? Si nous acceptons que chacun prie dans sa langue, l’Islam aura perdu de toute sa nature, la force d’union qui caractérise cette religion va s’effriter ». Et ajoute dans ce sens « toute personne qui soutiendrait ce genre de comportement est considérée comme un mécréant et n’a pas le droit d’être soutenu. Cette action de Nanfo Diaby n’est pas autorisée en islam ».

Selon le même imam, « si l’individu pointé du doigt a un lieu de culte (Mosquée), où il fait office d’imam, cet endroit doit être détruit ».

Toutefois, il nuance ses propos et souligne qu’un « néo-musulman » a la possibilité de prier seul dans sa langue en attendant d’apprendre les préceptes et les principes de la religion, mais n’a en revanche pas le droit de diriger une prière collective avec un autre dialecte outre ce qui est prescrit dans les livres saints.

Action condamnée

De son coté, le Secrétaire Général des Affaires Religieuses Aly Jamal Bangoura, a fermement condamné l’attitude de Nanfo Diaby qui « continue de braver les autorités religieuses » en disant que ; « personne au monde ne pourra l’intimer d’abandonner sa décision de prier en langue Maninka ».

Il précise aussi que l’homme a construit une mosquée sans l’autorisation d’aucune autorité administrative ni religieuse, ce qui est déjà une infraction. Et d’autre part, il s’est « constitué en Imam alors qu’aucune autorité de Kankan ; ne lui a donné une autorisation d’officier la prière ».

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