Hadith numéro 66 de sahih Muslim, section Foi.
Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : Nous sortîmes avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) pour la conquête de Khaybar et Dieu nous accorda la victoire. Pourtant, nous n'eûmes pour butin ni or ni argent, mais surtout des objets, des aliments et des vêtements. Nous prîmes ensuite avec l'Envoyé de Dieu la direction de Wâdî Al-Qurâ. Celui-ci (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était accompagné d'un esclave que lui avait donné Rifâ'a Ibn Zayd, originaire des Judhâm de la tribu des Banû Ad-Dubayb. A Wâdî Al-Qurâ, cet esclave fut atteint d'une flèche pendant qu'il ôtait la selle de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Les fidèles s'écrièrent alors : "Heureux homme! Il est martyr, ô Envoyé de Dieu!" - "Pas du tout, répondit le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). J'en jure par Celui qui tient l'âme de Muhammad en Son pouvoir, certes la pèlerine qu'il a dérobée du butin au jour de Khaybar -avant le partage- lui consumera le corps!". A ces paroles, les fidèles furent choqués. Un homme vint alors trouver le Prophète, tenant à la main un ou deux courroies de sandales. "Ô Envoyé de Dieu! Voilà, dit cet homme, ce que j'ai dérobé au jour de la prise de Khaybar". - "C'est une courroie de feu (ou ce sont deux courroies de feu)", dit le Prophète.