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Le CCIF dépose un recours devant le Conseil d’Etat pour contester sa dissolution

Le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour contester sa dissolution par le gouvernement après l’assassinat de Samuel Paty, dénonçant un « acharnement ».

En effet, dans un communiqué l’avocat du CCIF, Maître Sefen Guez Guez met en exergue  le « détournement de pouvoir manifeste » exercé par le gouvernement, mentionnant « la chronologie, l’acharnement du ministère de l’intérieur pour obtenir la dissolution du CCIF, et sa fausse accusation diffamante » qui désignait « le CCIF comme impliqué dans l’attentat dirigé contre Samuel Paty ».

Pointant une « dissolution politique », le CCIF a déjà déposé une plainte en diffamation contre le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.

Dans sa décision unilatérale, le gouvernement avait en outre reproché à l’organisation, la dénonciation d’un racisme d’Etat.

Maître Guez Guez fait savoir qu’il s’appuie sur la jurisprudence de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme), « consacrant la liberté d’expression des organisations non gouvernementales, y compris lorsque ces dernières s’opposent à la politique de l’Etat ».

Pas moins de 1 222 adhérents se sont également joints à ce recours devant le Conseil d’Etat, et « plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont manifesté leur intention de participer » à la procédure en « intervenant devant le Conseil d’Etat », assure enfin l’avocat du CCIF.

Rappelant que le gouvernement a motivé cette dissolution en reprochant notamment « au CCIF de dénoncer – à raison – un racisme d’Etat », le collectif fustige dans son recours une atteinte à la liberté d’expression et au droit de critiquer un Etat, des droits protégés par la jurisprudence européenne.

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