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Le Maire de Montpellier s’oppose à la vente de la grande mosquée Averroès au Maroc

Afin de financer l’entretien et l’agrandissement de la mosquée Averroès de la Paillade à Montpellier, l’association qui gère le lieu envisage de le revendre au Maroc.  Mais le maire de Montpellier (Hérault), Michaël Delafosse (PS) s’y oppose fermement.

En effet, via un communiqué le Maire a fait savoir qu’il s’opposait fermement au projet de vente de la mosquée Averroès au  Maroc pour éviter qu’il ne tombe sous l’influence d’une puissance étrangère. Il s’agit de la plus grande mosquée de Montpellier.

Midi Libre  indique que les responsables du lieu de culte auraient en effet envisagé de la céder, pour un euro symbolique, à une structure proche du royaume du Maroc, l’Union des mosquées de France (UMF). C’est au détour d’une démarche administrative que les services de la ville ont découvert cette vente, dont ils ne savaient rien jusqu’alors. Il a donc décidé de préempter les lieux pour éviter la vente. « Si on laisse passer l’idée que ce sont les pays étrangers qui financent les lieux de culte, alors les religions se placent sous l’influence de ces pays étrangers. Je le dis clairement : c’est non ! », s’agace l’édile auprès d’Europe 1. « Il appartient aux fidèles montpelliérains de prendre en charge leur lieu de culte, conformément à la loi de 1905 », fait-il encore valoir.

Pour rappel, en 2016, le bâtiment avait été vendu par la ville de Montpellier, alors dirigée par Philippe Saurel (divers gauche), à une association cultuelle, pour 1,2 million d’euros, grâce à « la mobilisation des fidèles », indique la commune.

Le responsable de la mosquée Averroès a indiqué à Midi Libre avoir besoin de fonds. « Il y a trop de charges, confie-t-il. Les frais de fonctionnement, c’est 5.000 euros par mois, sans compter le salaire de l’imam. Depuis mars, et la crise sanitaire, les fidèles sont moins présents, il y a moins de rentrées d’argent». L’UMF aurait pu, a expliqué le responsable au quotidien régional, porter le « projet d’agrandissement et de création d’un centre culturel » et la rénovation des salles de cours « qui ne sont plus aux normes ».

Selon Mohamed Moussaoui, le président de l’UMF interrogé par France 3, cette vente n’est pas à l’ordre du jour. « Il est question de laisser l’association s’occuper de la gestion totale des locaux et des activités qui s’y déroulent, tout en étant propriétaire et responsable des murs avec un engagement sur des travaux très coûteux et un budget de fonctionnement conséquent, note-t-il. Aucun pays n’accepterait avec empressement ce type de situation. »

L’UMF  explique également que le pays n’a pas donné suite à cette demande. Dans tous les cas, l’opposition de la mairie devrait probablement faire avorter le projet.

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