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Le rappeur Sneazzy juge que les journalistes salissent l’islam

Le rappeur Sneazzy a sorti son nouvel album « Nouvo mode » vendredi dernier. Un titre a retenu l’attention et suscite la polémique. Il s’agit du morceau « zéro détail » dans lequel  le rappeur accompagné par Nekfeu  cible les journalistes qui «salissent l’islam» en citant le journaliste de Cnews Pascal Praud.

En effet, dans ce morceau sneazzy chante « les hommes en bleu sèment la terreur, n’ont aucun cœur comme collabo / Les journalistes salissent l’islam, sont amateurs comme Pascal Praud / Ça mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche ».

Les deux rappeurs, anciens du collectif 1995 sont juste revenus sur certains propos ou certaines remarques et attitudes de journalistes en prenant Pascal Praud, comme exemple et non  pas comme cible, et cela est évident si on s’arrête sur les propos. Car le rappeur comme le fait remarquer un internaute « traite le journaliste  d’amateur et dit que ses paroles mériteraient de mourir, et non pas lui-même ».

Malheureusement la compréhension du texte n’a pas été au rendez-vous de la part de certains notamment des politiques et des médias d’extrême droite. Ces derniers se sont vite empressés de brandir la menace de mort.  

Ainsi, le député les Républicains (LR) Eric Ciotti a appelé au retrait du clip de toutes les plateformes de sreaming, tout en écrivant sur twitter « Soutien à Pascal Praud menacé de mort par ces prêcheurs de haine qui doivent être lourdement condamnés ». Dans un autre tweet le député ajoute « cinq ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, des journalistes et citoyens, Pascal Praud, Zineb el Rhazoui ou Mila sont menacés de mort par des agents de la haine car ils seraient critiques de l’islam. Je refuse l’amnésie et le laxisme, défendons notre identité et nos libertés! ».

L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, de la même formation que Ciotti (LR) estime que si les paroles de ce morceau ne suscitaient pas «une révolte unanime et une sanction exemplaire», l’on pouvait dire «adieu à la liberté».

D’autres personnalités ont apporté leur soutien à Pascal Praud comme l’éditorialiste du Figaro Ivan Rioufol et le chroniqueur de « Touche pas à mon poste » Éric Naulleau. 

Toutefois, il est à souligner que Pascal Praud n’a pas encore réagi à cette polémique.

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